Tourisme et action climatique : des progrès mis en lumière par l’OMT

Dans le cadre de la COP28, qui se déroule présentement à Dubaï, l’OMT vient de dévoiler les avancées en matière d’action climatique dans l’industrie du tourisme.


Deux ans après l’adoption et la mise en œuvre de la Déclaration de Glasgow pour l’action climatique dans le tourisme, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) présente les progrès réalisés dans ce secteur par ses signataires, lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2023 (COP28).

Dans la Déclaration de Glasgow, lancée en 2021, les signataires s’engageaient à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 au plus tard, mais aussi à élaborer des plans d’action climatique autour des cinq voies de la Déclaration (Mesurer, Décarboniser, Régénérer, Collaborer et Financer).

Dévoilé cette semaine, le premier Rapport de mise en œuvre de la Déclaration de Glasgow (2023) indique que parmi les 420 signataires ayant soumis des rapports, 261 ont aussi soumis un plan d’action climatique. Pas moins de 70 % de ces derniers signataires ont également présenté la manière dont ils mesurent les émissions de CO2 liées à certaines ou à l’ensemble de leurs opérations.

 

Transformer notre manière de voyager

La semaine prochaine, plusieurs signataires seront également présents au kiosque « Transformer notre manière de voyager », dont les îles Canaries, le complexe Bucuti & Tara, le groupe Lamington, les croisières Ponant, l’Initiative chypriote pour un tourisme durable, Guava Amenities et Winnow.

En reconnaissance des efforts du secteur du tourisme pour accélérer l’action climatique, la Déclaration de Glasgow a aussi été incluse dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Zoritsa Urosevic, directrice exécutive de l’OMT, a souligné l’importance pour le secteur du tourisme d’agir à tous les niveaux, encourageant les États membres à signer la Déclaration de Glasgow afin d’accélérer la transition vers les engagements de l’Accord de Paris.

Ce traité international, adopté en 2015 par 196 signataires, vise à maintenir « l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C » et de poursuivre les efforts « pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. » Comme on le sait, ces objectifs sont loin d’être atteints, 8 ans plus tard, alors que 2023 est en passe de devenir l’année la plus chaude de l’histoire.

 

Action climatique pour Iberostar, Radisson, l’OECO…

Toujours dans le cadre de la COP28, un autre événement officiel axé sur le tourisme a mis en valeur la capacité de l’industrie du voyage à entreprendre des actions climatiques concrètes.

On pense par exemple à la mesure des émissions, à des stratégies de décarbonisation et à du financement innovateur. Entre autres participants à cet événement, citons l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), les groupes hôteliers Iberostar et Radisson, l’Alliance pour l’hospitalité durable ainsi que NOAH ReGen, un groupe spécialisé dans la transition écologique.

Lors de l’événement, l’OMT a publié un Guide politique pour soutenir l’action climatique, élaboré dans le cadre du Programme de tourisme durable One Planet. Le processus a impliqué l’identification d’éléments centraux de l’action climatique à considérer dans 57 ministères du tourisme, pour soutenir les efforts des États membres.

 

La Déclaration de Glasgow, de plus en plus adoptée

En novembre 2023, 857 entités provenant de 90 pays avaient signé cette Déclaration. Chacun d’eux s’est engagé à soutenir les objectifs mondiaux fixés par l’Accord de Paris, à savoir réduire de moitié les émissions d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050) en publiant un plan d’action climatique et en rendant compte publiquement de sa mise en œuvre chaque année.

La COP28 se poursuit à Dubaï jusqu’au 12 décembre.