Transat réfute la demande de suspension de Péladeau

Transat a fermement riposté après que Pierre Karl Péladeau, ait demandé la suspension de laccord de restructuration de sa dette, accord clé pour la stabilité financière de lentreprise montréalaise.


Six ans après avoir tenté sans succès de racheter Transat, Pierre Karl Péladeau est revenu à la charge. Cette fois, pour contester lentente ayant récemment permis à lentreprise montréalaise de restructurer sa dette envers le gouvernement fédéral. PKP a demandé, vendredi, à la Cour supérieure du Québec de suspendre cet accord.

Par lentremise de sa société La Financière Outremont, l’homme d’affaires Québécois détient environ 9,5 % des actions de Transat, ce qui en fait son troisième actionnaire en importance. Péladeau a soutenu que la direction de lentreprise navait pas informé adéquatement les actionnaires de lentente, les privant ainsi de leur droit à linformation et à la participation.

Selon lui, cette restructuration équivaut à un transfert de contrôle vers le gouvernement fédéral, par lentremise de la Corporation de financement durgence dentreprises du Canada (CEEFC), principal créancier de Transat depuis la pandémie. « Il est injustifié de diluer la participation des actionnaires sans leur consentement, surtout dans le cadre dune opération qui ne garantit même pas la viabilité de lentreprise », a dénoncé Péladeau.

Lentente contestée, annoncée le 5 juin dernier, prévoit une réduction substantielle de la dette de Transat envers la CEEFC, qui passera de 772 à 334 millions de dollars grâce à une série de transactions financières. Cette dette découle dun prêt consenti par Ottawa dans le cadre des mesures durgence mises en place durant la pandémie pour assurer la survie de lentreprise.

En réaction à la contestation de Pierre Karl Péladeau, Transat a publié une déclaration dans laquelle elle défend vigoureusement laccord, soulignant ses bénéfices pour la stabilité et lavenir de la société. Elle affirme que la révision de la dette noctroie aucun contrôle à la CEEFC, précisant que «  ni lexercice des bons de souscription ni la conversion des actions privilégiées ne permettront à la CEEFC de détenir plus de 19,9 % des actions ordinaires.  »

La direction de Transat rappelle également que le cours de laction a bondi de 72 % depuis lannonce de laccord, passant de 1,64 $ le 4 juin à 2,83 $ le 27 juin. Elle estime que cette hausse témoigne de la confiance du marché envers la nouvelle structure financière et affirme vouloir «  contester vigoureusement  » la démarche juridique de La Financière Outremont.