Le robot Spencer est prêt à circuler dans l’aéroport international d’Amsterdam Schiphol aux Pays-Bas. Sa mission : aider les passagers à trouver leur chemin dans l’enceinte et ses nombreux terminaux.
Des tests dans l’aéroport d’Amsterdam vont débuter aujourd’hui et se prolonger tout au long de la semaine. Ce premier test grandeur nature permettra aux constructeurs d’apporter des ajustements avant le vrai test prévu en mars 2016 devant les représentants de la Commission européenne, qui finance le projet. Cinq pays participent à la mise au point du Spencer : la Suède via l’Université d’Örebro, l’Allemagne avec les universités de Freiburg, de Munich et d’Aix-la-Chapelle, les Pays-Bas avec l’Université de Twente, le LAAS (CNRS) à Toulouse pour la France et la Suisse via une spin-off de l’Ecole Polytechnique de Lausanne.
“Naviguer dans un aéroport est difficile, il y a beaucoup de verre et un environnement en constante évolution en termes d’obstructions temporaires, tels que les chariots porte-bagages et les gens”, explique Achim Lilienthal, professeur en informatique et chef de projet pour l’université d’Örebro.
Spencer est un acronyme de Social situation-aware perception and action for cognitive robots, autrement dit, action et perception d’un environnement social pour les robots cognitifs. Equipé de différents capteurs pour la vision, la reconnaissance de visages, la reconnaissance d’obstacles, Spencer doit être capable de circuler dans un environnement très encombré, de se repérer dans les lieux et de guider ses interlocuteurs.
Les situations les plus compliquées pour le robot sont la détection d’objets qui restent immobiles pendant un certain temps, comme une valise qui peut rester sans bouger tant que le voyageur ne se déplace pas ; ou encore le fait de guider un groupe de personnes et identifier que la totalité du groupe suit les instructions et ne se disperse pas dans l’aéroport.
Deux sociétés ont pris part au projet : la startup suisse BlueBotics, qui développe entre autres des robots-guides, et la compagnie aérienne KLM. La compagnie néerlandaise constate chaque année que de nombreux voyageurs ratent leur vol parce qu’ils se sont perdus dans les aéroports, et cela engendre des coûts supplémentaires pour la compagnie.
Spencer et les autres robots-guide et d’accueil peuvent être très utiles dans des contextes comme celui d’un aéroport. Spencer peut parler en plusieurs langues, et, connecté à la base de données des vols, il peut communiquer en temps réel des informations très précises aux voyageurs. Sans parler des fonctions de divertissement et du côté trendy que peuvent également apporter les robots. Après les banques, les centres commerciaux et les musées, les robots vont-ils peupler nos aéroports ?