Les résultats montrent que 56 % des répondants ne pensent pas que l’IA prendra leur emploi, tandis que 44 % considèrent cette possibilité comme réelle.
Une nouvelle étude mondiale menée par RateHawk révèle que près de la moitié des conseillers en voyages sondés estiment que l’intelligence artificielle pourrait un jour les remplacer, reflétant à la fois des inquiétudes et des opportunités alors que les nouvelles technologies redessinent l’industrie.
L’enquête, publiée à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme le 27 septembre dernier, constitue la dernière section du rapport « What Supercharges Travel Professionals » de RateHawk.
Plus de 1 300 professionnels du voyage d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique latine, d’Asie et de la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG), au Moyen-Orient, y ont participé.
Les résultats montrent que 56 % des répondants ne croient pas que l’IA prendra leur emploi, tandis que 44 % la considèrent comme une possibilité réelle. Les points de vue varient selon les régions : en Asie et dans le CCG, respectivement 60 % et 55 % voient l’IA comme un concurrent potentiel à l’avenir.
Autres pays, autres points de vue
À l’inverse, la majorité en Europe (58 %) et en Amérique latine (55 %) n’y croit pas. Les conseillers nord-américains sont les plus sceptiques : seulement 20 % pensent que l’IA pourrait remplacer leur travail.
Malgré cela, les professionnels du voyage aux États-Unis et au Canada manifestent le plus grand intérêt pour l’adoption d’outils d’IA, 45 % se disant ouverts à l’utilisation de nouvelles technologies pour améliorer leur efficacité.
Citant une recherche menée par Kantar, qui a révélé que 40 % des voyageurs dans le monde ont déjà utilisé des outils d’IA pour planifier leurs voyages et que 62 % sont prêts à le faire à l’avenir, Astrid Kastberg, directrice générale de RateHawk, a déclaré que
« si cela peut sembler inquiétant pour les professionnels du voyage, la montée en puissance de l’IA générative entraîne aussi une hausse des attentes en matière d’expériences personnalisées », dit-elle.
« En réalité, poursuit-elle, les rapports montrent que plus de la moitié des jeunes voyageurs souhaitent qu’un agent de voyages les aide à organiser leurs grands voyages. Pour les agents, cela signifie que l’expertise professionnelle et la touche humaine deviennent encore plus précieuses, à mesure que la demande de services personnalisés continue de croître. »
Une question de perception
L’expérience joue également un rôle dans la formation des perceptions. Les conseillers ayant moins de trois ans dans l’industrie sont plus enclins à voir l’IA comme un substitut, 51 % estimant qu’elle pourrait les remplacer. Parmi ceux ayant plus de 15 ans d’expérience, ce chiffre tombe à 40 %.
« Nous voyons l’avenir du voyage comme un mélange d’expertise humaine et de technologie innovante, ajoute Astrid Katsberg. C’est pourquoi RateHawk s’engage à aider les agents de voyages du monde entier à adopter la technologie comme un partenaire de valeur plutôt qu’une menace. »
« Grâce à l’IA, nous développons des outils qui soutiennent les agents en coulisses — de l’ajustement intelligent des tarifs et de la gestion de contenu à la recherche hôtelière, en passant par l’assistance automatisée, les chatbots et les assistants vocaux qui garantissent la sécurité des réservations, poursuit-elle. Ces solutions permettent aux agents d’offrir à leurs clients des services plus efficaces, fiables et compétitifs. »
L’IA pour relever les défis
Les sections précédentes du rapport « What Supercharges Travel Professionals » montraient que 92 % des conseillers en voyages se disent satisfaits de leur carrière. Toutefois, des défis demeurent, notamment la concurrence, la hausse des attentes des clients et le temps consacré à la recherche manuelle des meilleures offres.
Pour alléger ces pressions, 29 % des conseillers se disent favorables à un recours accru à la technologie. Au-delà de l’IA, des outils comme l’automatisation, l’analytique avancée et les réservations mobiles demeurent des priorités essentielles.