Une ville artistique Zurich

Zurich

Dernier arrêt de cet itinéraire de 10 jours bien rempli organisé par un connaisseur, Harry Goestchi de Tour Chanteclerc, lui-même originaire de la Suisse. Voici le dernier récit de cette série d’une douzaine d’articles, qui je l’espère, vous auront donné envie de faire découvrir la Suisse à vos clients mais de manière différente. Ou pourquoi pas, de vous y rendre vous-même.

UN HÔTEL TENDANCE

Dernière ville visitée et non la moindre, Zurich. Cet endroit m’a instantanément séduite. J’étais confortablement installée et chaleureusement accueillie à l’hôtel Krone Unterstrass, non loin de la gare de train. Je tiens, d’ailleurs, à remercier Regula Buergin, directrice adjointe de l’hôtel ainsi que son équipe qui m’ont accueillie les deux dernières nuits de mon séjour. Logée dans les « Townhouse » avec une entrée privée, ces chambres sont idéales pour les voyageurs d’affaires qui souhaitent se sentir chez eux tout en profitant d’une certaine indépendance. Chaque hébergement profite d’un décor urbain incluant une cuisine complète entièrement rénovée et qui incite à la détente. Mon coup de cœur : des cartes postales dans la chambre. L’hôtel vous offre d’en envoyer partout dans le monde et sans frais. Et pour vous inspirer, ils déposent des bonbons avec la mention « Your sweet greetings to the world » Génial! www.hotel-krone.ch/default-zh.html

Zurich2Accompagnée par Asuncion, une guide d’origine espagnol, et que j’avais l’impression de déjà connaître, je marche tout l’après-midi dans les rues de Zurich. Ascunsion a trouvé l’amour en Suisse et a quitté son pays natal. Elle est alors devenue guide touristique. Son côté latin, chaleureux et artiste ont rendu la visite encore plus agréable. Je la salue et vous suggère fortement de faire appel à elle via l’office de tourisme de Zurich. Elle m’a rejoint à l’hôtel. Nous avons parcouru la ville à pied et en tramway. Possédant une connaissance accrue de sa ville adoptive, elle m’a raconté plusieurs anecdotes suivant les édifices que nous croisions.

QUAND L’ART RENCONTRE LA JUSTICE

Par son expérience et son réseau, j’ai eu un accès privilégié au poste de police qui de l’extérieur est un bâtiment qui semble tout à fait comme les autres mais qui de l’intérieur, offre une fresque époustouflante. Les murs de l’entrée sont complètement recouverts et colorés, animés de personnages et de symboles en tout genre. C’est une peinture d’Auguste Giacometti datant de 1924. Ancien orphelinat, le but premier était de donner du travail aux artistes et d’embellir l’environnement pour les enfants qui fréquentaient cet orphelinat. Le plafond, les voûtes, les murs, tout possède une signification. Le rouge rappelle la chaleur du sud et les personnages racontent le développement intellectuel et manuel de la ville à travers les années. Un poste de police qui donne un peu de réconfort à ses visiteurs forcés!

UNE PETITE VILLE AUX GRANDES ACTIVITÉS

À l’époque, il y avait seulement 4 trains par jour. Aujourd’hui, ce sont plus de 3000 trains par jour qui s’arrêtent à la gare de Zurich. Une ville devenue très étudiante. Rappelons que l’université de la Sorbonne a été, en 1850, la 2e université au monde à accepter les femmes.

Zurich3Lorsqu’un quartier industriel devient tendance

La où autrefois, les machines vrombissaient dans une atmosphère chargée de suie, Zurich a créé un nouveau quartier de loisirs, Zürich West. J’ai perçu une grande créativité, non seulement dans les rues de Zurich, mais aussi par les types de boutiques et les gens côtoyés. Les zurichois sont des avant-gardistes. Ils ont trouvé une façon originale de maximiser l’espace urbain. Par exemple, le restaurant Markthalle, où j’ai été gentiment invitée avec Ascunsion, a été aménagé dans le marché couvert des arches d’un viaduc. Le menu change régulièrement suivant ce que le chef trouve au marché. www.restaurant-markthalle.ch

L’innovation suisse

La boutique Freitag vend des sacs à bandoulière très tendance. C’est là que j’ai  appris que de donner une seconde vie aux matériaux usagés, se nommait : recontextualiser. Tellement axé sur ce principe, la boutique est installée au sein de vieux « containers » empilés sur plusieurs étages. Donc de ses produits jusqu’à son emplacement, tout à une 2 e vie! Quelle ingéniosité! L’histoire a débuté en 1993 lorsque les deux graphistes propriétaires de la compagnie cherchaient un sac messager à la fois fonctionnel, résistant à l’eau et solide. Inspirés par le trafic de poids lourds qui passaient chaque jour devant leur appartement sur l’axe routier de Zurich, ils mettent au point un sac courrier à partir de vielles bâches de camion, de chambres à air de vélo usagés et de vieilles ceintures de sécurité. Ils venaient sans le savoir de lancer une nouvelle mode de sac. Ils en produisent, aujourd’hui, plus de 400 000 en 55 modèles différents. Dans leur processus de transformation, ils arrivent même à réutiliser l’eau de pluie pour nettoyer les bâches de camion qui seront, elles-mêmes, ensuite transformées. Ils produisent tout à Zurich et fournissent 160 emplois. Le magasin le plus proche de nous est situé à New York. Je vous invite à visiter leur site et je félicite leur créativité utile et débordante www.freitag.ch

Une autre boutique dans la ville où nous nous sommes aventurés Asuncion et moi, offrait plusieurs produits. Des bijoux mais aussi plusieurs ustensiles de cuisines. Il s’agit d’un organisme favorisant la réhabilitation au travail pour les immigrants et les personnes qui tentent de refaire leur vie après des périodes difficiles. J’ai acheté des boucles d’oreilles, des anneaux, qui provenaient de disques durs. Quelle originalité! Mes nouvelles boucles sont le seul côté « techno » que je peux avoir ! Lol!

UN RÉCAPITULATIF DE CE VOYAGE ENRICHISSANT

Ce voyage m’a permis non seulement de vous écrire et de vous raconter mes aventures, mais aussi et surtout, d’apprendre comme jamais sur la Suisse que je visitais pour la première fois. J’ai rencontré une culture qui s’apparente à la nôtre. Une terre accueillante, un petit pays qui a beaucoup à offrir autant d’un point de vue des paysages que de la mentalité. Les Suisses roulent une économie exemplaire et à plusieurs niveaux. Pendant cette période électorale, l’international peut définitivement avoir un impact positif sur nos décisions et sur nos futures actions.

(Source: Ariane Cloutier pour Profession Voyages.com)