Voyager futé en France

© Voyage Occitanie / Emmanuel Grimault

9 novembre 2023 - Mardi soir à Montréal et mercredi soir à Toronto, Atout France organisait « ExploreFrance : le voyage futé », un événement visant à présenter quelques nouveautés, mais aussi de nouvelles façons de découvrir l’Hexagone.

Quand on est en tête du palmarès des destinations les plus fréquentées du monde (80 millions de visiteurs pressentis cette année) et qu’on tiendra lieu de pays hôte aux prochains Jeux olympiques d’été, on tente de diversifier la promotion des régions à visiter, mais aussi ses façons de voir du pays.

Un petit groupe de représentants de trois régions françaises (Normandie, Alpes du Sud et Occitanie) ainsi que quelques fournisseurs (CroisiEurope, Vacances Air Canada/Air Canada) sont donc venus tenir kiosque, parler de leur coin de pays ou de leurs produits et rencontrer les médias, cette semaine.

Entre autres sujets traités au cours de ces soirées tenues par la directrice d’Atout France au Canada, Mélanie Paul-Hus, et dont la thématique était « le voyage futé », on a notamment abordé des façons de voyager durable en explorant la France – en long séjour, en train ou en minimisant son empreinte carbone en général, entre autres choses.

Pour l’anecdote et pour prêcher par l’exemple, la nouvelle consule de France en poste à Montréal, Marie Lapierre, s’est déplacée en vélo électrique pour prendre part à la soirée montréalaise, malgré la température extérieure pour le moins frisquette.

 

Paris, encore et toujours

D’entrée de jeu (olympique), on a d’abord souligné quelques nouveautés dans la capitale française : outre la Maison Gainsbourg (bonne chance pour la visiter, elle affiche complet pour plusieurs mois), le spectacle Aura Invalides fait beaucoup parler de lui, depuis son inauguration en septembre, et avec raison.

Cette splendide mise en scène signée Moment Factory (une entreprise montréalaise) magnifie le spectaculaire espace intérieur du Dôme des Invalides, chef-d’œuvre architectural où repose la dépouille de Napoléon Bonaparte.

Du reste, le Musée national de la Marine rouvrira ses portes le 17 novembre avec « un parcours réinventé entre découverte de chefs-d'oeuvre et plongée dans la mer et ses enjeux ».

Enfin, à environ une heure de Paris, le château de Villers-Cotterêts abrite désormais la Cité internationale de la langue française, un « lieu culturel et de vie entièrement dédié à la langue française et aux cultures francophones », et qui a été récemment inauguré.

 

J’irai revoir ma Normandie

Au-delà de Paris, Valérie Joannon, Chargée de mission au CRT de Normandie, est venue vanter les attraits, nouveautés et événements à venir dans sa région.

En 2024, deux grands événements seront dignement soulignés dans la région. D’abord, le 80e anniversaire du Débarquement et de la Bataille de Normandie marquera une étape importante avec le passage du tourisme de mémoire à un tourisme d’histoire. Au-delà de la commémoration du Débarquement du 6 juin, on mettra en lumière l’ensemble de la Bataille de Normandie, jusqu’à la libération de Paris et de l’Europe. Une commémoration qui a une résonance toute particulière en ces temps troubles où la guerre sévit toujours aux portes de l’Europe.

Les célébrations s’entameront le 1er mars et s’étendront jusqu’en octobre, et elles donneront lieu à un événement particulièrement attendu : un spectacle de 2500 drones présenté sur les plages du Débarquement, le 31 mai à la tombée de la nuit.

Avec 94 sites et lieux de visites mémoriels, 44 musées, 21 mémoriaux et sites naturels et 29 cimetières, le tourisme de mémoire reste la première motivation de visite en Normandie.

Du reste, l’impressionnisme fêtera également ses 150 ans en 2024, pour souligner la première exposition de ce courant artistique à Paris, le 15 avril 1874. Car c’est aussi en Normandie que ce mouvement pictural a essaimé et grandi, et on célébrera l’héritage culturel légué par les peintres avec plus de 200 événements, dont la cinquième édition du Festival Normandie impressionniste.

En 2024 et au-delà, on pourra donc marcher et se ressourcer dans les pas des Monet, Renoir, Pissarro, Bonnard, Millet et autres Sisley dans des paysages urbains évocateurs ou en pleine nature sauvage, mais aussi dans les musées ou dans les jardins qu’ils ont fréquentés, ou les maisons-ateliers où ils ont créé

Info : pronormandietourisme.fr; pour limiter son empreinte carbone, on peut aussi consulter la section La Normandie sans ma voiture sur le site Web de la région.

 

Alpes du sud : l’autre versant des montagnes

D’accord Chamonix, oui Val d’Isère et certes les Trois-Vallées, mais plus au sud, on trouve aussi des stations de ski dignes de mention, et pas qu’un peu. Pour le prouver, Isabelle Nicolas, chargée de promotion, est venue parler de Serre Chevalier, qui sera la première station de ski à produire sa propre électricité grâce à une combinaison hybride d’hydro-électricité, de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes.

Moins élevées en altitude mais plus ensoleillées que ses voisines du Nord, les Alpes du Sud jouent souvent la carte du meilleur des deux mondes, ceux de la montagne et de la mer, comme c’est le cas de la station de Valberg, dans les Alpes maritimes, qui n’est située qu’à 1 h 30 de Nice.

En tout, la région compte pas moins de 65 stations de ski, dont plusieurs versent dans le tourisme quatre-saisons et proposent une foule d’activités estivales, du vélo de montagne à la randonnée pédestre en passant par l’escalade et le canyonisme.

En attendant, la prochaine saison d’hiver s’annonce déjà prometteuse avec une avance de 6 % des réservations par rapport à l’année dernière, notamment sur les vacances de Noël, constatait-on déjà à la fin du mois dernier.

Aisément accessible depuis le Québec grâce à deux portes d’entrée (Marseille et Nice) la région est bien desservie par Air Canada et Air Transat, ainsi que quotidiennement et toute l’année par Air France, via Paris.

Info : provence-alpes-cotedazur.com pour le tourisme en général; pour le tourisme durable, c’est plutôt par ici.

 

L’Occitanie entre mer, montagnes et musique

Deuxième plus vaste région de France, quatrième région touristique du pays, l’Occitanie s’adosse aux Pyrénées, longe la Méditerranée et s’étend de Cahors à Nîmes vers l’est et jusqu’à Perpignan, au sud. Elle compte 9 sites du Patrimoine mondial (dont le pont du Gard, les chemins de Compostelle et Carcassonne) et une ville-phare, Toulouse.

C’est d’ailleurs la Ville rose que Marine Esch, chargée de relations de presse chez Toulouse Métropole, a bien mis en valeur lors de l’événement d’Atout France, en soulignant notamment sa désignation en tant que Ville des musiques de l’UNESCO, le 31 octobre. Cette reconnaissance internationale consacre l’histoire et l’excellence toulousaines en matière de musique, et elle honore les musiciens et ceux qui participent au dynamisme de la vie musicale – c’est Claude Nougaro qui serait fier.

Dans un proche registre, et entre autres nouveautés, la Maison Carrée de Nîmes a, elle aussi, reçu le sceau de l’UNESCO en se voyant inscrite sur la Liste du patrimoine mondial, il y a quelques semaines. Érigée au 1er siècle de notre ère dans la colonie romaine de Nemausus – l’actuelle ville de Nîmes –, la Maison Carrée est l’un des premiers exemples de temple romain associé au culte impérial dans les provinces de Rome.

Au cours de la soirée, on a également mis en lumière lOccitanie Rail Tour, une invitation à la découverte écoresponsable de la région, en train (et parfois en autocar). Le long de 19 lignes ferroviaires, on propose une foule de sites à voir et d’activités à faire à moins de 40 minutes d’une centaine de gares-étapes.

Rappelons enfin que depuis juin dernier, Air Canada relie Montréal à Toulouse en vol direct et sans escale, toute l’année et jusqu’à 5 fois par semaine, en plus des vols saisonniers d’Air Transat et des vols quotidiens et annuels d’Air France, via Paris.

Info : tourisme-occitanie.com