C’est la première fois que le transporteur renoue avec les bénéfices, depuis la pandémie, et le PDG du groupe entrevoit l’avenir avec beaucoup d’optimisme.
Au terme de trois semestres lucratifs, où les revenus de WestJet ont dépassé ceux de 2019, Alexis von Hoensbroech, PDG du Groupe WestJet, annonce le retour du partage des bénéfices.
« Je ne pourrais être plus fier de célébrer et de féliciter notre équipe pour leur excellent travail qui nous a permis d’en arriver là, dit-il. Le partage des bénéfices fait partie de la culture d’entreprise de WestJet depuis ses débuts, il y a 27 ans ».
Même si l’année 2023 a ouvert la voie à un retour à la rentabilité, le Groupe WestJet demeure « prudemment optimiste » quant à ses perspectives pour 2024. « Nous sommes confrontés aux mêmes défis de coûts qui sont propres au marché canadien, alors que l’économie s’affaiblit et que les taux d’intérêt plus élevés nous rattrapent, mais nous avons pris un élan considérable à l’approche de la nouvelle année », ajoute le PDG.
« Nous sommes en pleine croissance, tant en matière de capacité aérienne qu’en terme de ressources humaines. Nous disposons du plus grand carnet de commandes d’avions à fuselage étroit au pays, et nous envisageons d’ajouter davantage d’appareils à notre flotte. Notre chiffre d’affaires, au cours du dernier trimestre, est le plus élevé de notre histoire ».
À propos de Swoop
À la suite de l’intégration de Swoop, le PDG fait part de sa stratégie à l’égard du transporteur à très bas tarifs du groupe. « Je suis fermement convaincu que le modèle d’affaires de ce type de transporteur est fortement contesté au Canada, compte tenu de l’étendue géographique du pays, de sa faible population et du coût élevé des infrastructures de transport aérien, dit-il. Nous avons beaucoup appris avec Swoop : une fois que vous avez dépassé le nombre de dix avions à très bas tarifs, vous êtes obligé de desservir des marchés plus petits qui ne peuvent remplir à pleine capacité le type d’appareil utilisé par cette catégorie de transporteur ».
Toujours selon le PDG, la stratégie du groupe WestJet consistant à ajouter des tarifs et des produits à très bas tarifs à la flotte existante « est conçue pour nous donner la flexibilité nécessaire pour servir tous les Canadiens, même ceux qui sont extrêmement sensibles aux prix, et pour le faire de manière rentable ».
Une fois qu’ils seront introduits en 2024, ces tarifs seront offerts à bord des appareils de la flotte de 180 avions du transporteur. « Cela nous permettra d’offrir facilement une capacité de sièges à très bas tarifs équivalente à 50 avions de la taille d’un Boeing 737, tout en offrant à chaque marché une offre appropriée, précise le PDG. À mesure que nous recevrons nos nouveaux appareils MAX10, l’an prochain, nous bénéficierons d’un avantage imbattable en termes de coût des sièges, car ces avions offrent le plus grand nombre de sièges parmi tous les avions à fuselage étroit au Canada, soit 212 ».
Intégration de Sunwing
La dernière pièce de la stratégie de WestJet vise, il va sans dire, l’intégration de Sunwing Airlines « et le complément parfait » que représente le Groupe Vacances Sunwing en tant que voyagiste des activités du Groupe WestJet. « Cette année, un voyage sur deux du Canada vers le marché des Caraïbes hispanophones se fera à bord d’un avion du groupe WestJet, dit le PDG. Du côté des voyagistes, un forfait vacances sur deux vendu au Canada le sera par l’intermédiaire des différentes marques qui composent le Groupe Vacances Sunwing ».
Bien que l’acquisition de Sunwing « soit de la plus haute importance » pour la stratégie du groupe WestJet, le PDG estime qu’il ne procédera pas à d’autres transactions du genre pour le moment. « Je sais que l’intégration d’un transporteur est un travail exigeant, dit-il. Nous savons où nous nous en allons, et nous préférons nous concentrer sur la réduction des coûts et sur notre croissance. Et nous ne faisons que commencer ».