Près d’un tiers des Canadiens voyagerait aux États-Unis si les relations s’amélioraient

Mais la majorité resterait malgré tout réticente à l’idée de s’y rendre, même si un accord est conclu, révèle un sondage.


Un nouveau sondage mené par Earnscliffe Omni, pour le compte de FlightHub auprès de 1 529 adultes Canadiens, révèle que les inquiétudes liées au climat politique états-unien ainsi que le désir de protester sont les principales raisons pour lesquelles les Canadiens éviteraient de voyager aux États-Unis, même en cas d’amélioration des relations diplomatiques.

D’après ce sondage, mené du 13 au 15 juin derniers via le panel Léger LEO, quatre Canadiens sur dix (40 %) indiquent ainsi qu’ils éviteraient de visiter les États-Unis en raison des inquiétudes liées au climat politique et à la sécurité publique, tandis qu’une proportion similaire (36 %) affirme le faire en guise de protestation politique.

De plus, une personne sur trois (33 %) mentionne qu’elle ne se sent ni en sécurité, ni la bienvenue aux États-Unis.

 

Une lueur d’espoir?

Moins de quatre Canadiens sur dix répondent qu’ils seraient plus susceptibles de voyager aux États-Unis dans le cas d’un accord commercial réduisant les tarifs douaniers (35 %), si le dollar canadien se renforçait (38 %) ou si les relations canado-américaines s’amélioraient de façon significative (37 %).

Les jeunes Canadiens (18 à 24 ans) sont plus nombreux à envisager un voyage aux États-Unis en cas d’accord commercial (47 %) ou d’amélioration des relations canado-américaines (48 %).

Au cours de la période visée par le sondage, et en comparaison avec le mois de juin 2024, FlightHub a également enregistré une baisse de 19 % des réservations de vols à destination des États-Unis.

 

Le voyage symbolique

« Les tensions diplomatiques entre les États-Unis et le Canada semblent avoir marqué de nombreux Canadiens, ce qui illustre l’aspect symbolique du voyage, dit Ayoub Hissar, directeur des relations publiques et de la stratégie marketing chez FlightHub. Cela démontre que les consommateurs prennent leurs décisions en matière de voyages en fonction de la sécurité, qui est depuis longtemps un facteur déterminant, mais aussi en fonction des considérations économiques et politiques plus larges. »

« De fait, pour certains, le voyage est désormais bien plus qu’un simple loisir et il peut devenir une forme d’engagement, constate le directeur. Il est donc intéressant de constater qu’une amélioration des relations diplomatiques pourrait convaincre environ un tiers des Canadiens de reconsidérer les voyages aux États-Unis, alors que d’autres auraient besoin de plus de temps et d’efforts de réconciliation plus poussés. »