TVA Nouvelles nous informe qu’onze personnes ont été transportées à l’hôpital jeudi, à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec, après avoir été intoxiquées à bord d’un avion sur le point de s’envoler vers la Floride.
Au total, les 180 passagers d’un vol d’Air Transat en direction de Fort Lauderdale ont été évacués vers 10 h 45, après avoir été incommodés par des émanations toxiques dans l’avion.
En fin de journée jeudi, la santé publique a remis un avis aux voyageurs, les informant qu’ils doivent «surveiller» l’apparition de symptômes tels la toux ou des problèmes respiratoires jusqu’à 12 heures après l’incident.
Après avoir été réévalués par les médecins, les passagers ont finalement pu s’envoler pour la Floride à 19 h.
L’incident a nécessité un déploiement majeur d’urgence des ambulanciers, alors qu’au moins sept véhicules ont été dépêchés sur les lieux, en plus d’un autobus du Réseau de transport de la capitale (RTC). Le superviseur à la Coopérative de services ambulanciers de Québec (CTAQ), Marc-Antoine Tremblay, affirme que certains passagers de l’Airbus 321 ont souffert de vomissements, de maux de tête et de picotements des yeux.
Problème de ventilation
Selon Air Transat, un problème de ventilation survenu pendant l’opération de dégivrage serait en cause.
Le Service de protection contre les incendies de la Ville de Québec (SPIQ), qui a été appelé sur les lieux pour ventiler et sécuriser l’appareil, précise que les passagers ont fort probablement inhalé du «glycol», un produit utilisé pour déglacer les appareils.
Enquête en cours
Sans pouvoir confirmer la cause exacte des émanations, la porte-parole d’Air Transat Debbie Cabana a affirmé qu’une enquête était en cours pour faire la lumière sur l’incident.
«Je ne peux pas donner de détails sur ce qui a pénétré dans l’avion, mais oui, c’est vraiment ce produit qui est utilisé. Nous sommes en train d’enquêter avec notre équipe de maintenance», a affirmé Mme Cabana.
Selon des passagers incommodés interrogés par «Le Journal», les émanations sont survenues immédiatement après le début de l’opération de déglaçage.
«On a tout de suite vu la fumée blanche sortir par les trappes d’aération. Ça sentait le chimique. Ils [les membres d’équipage] nous disaient de respirer dans un vêtement», a raconté Marie-Pier Cloutier, âgée de 21 ans, précisant qu’une dizaine d’enfants étaient à bord.
Protocole «défaillant»
D’autres estiment que le protocole d’évacuation était «défaillant», alors qu’une seule porte de l’appareil était ouverte.
«Ils ont joué un peu avec la sécurité des gens. Ils ne semblaient pas très prêts à ça», a dénoncé Jean-François Thériault, précisant que l’évacuation a duré plus d’une dizaine de minutes.
Dédommagements
Au moment d’écrire ces lignes, Air Transat ne pouvait confirmer si les 180 passagers, dont les 11 personnes hospitalisées, seront indemnisés.
Source: TVA Nouvelles