Air Canada se heurte à des difficultés sur les remboursements alors que la situation s’améliore dans les aéroports

8 août 2022 – L’expérience aéroportuaire s’améliore non seulement pour les passagers à Pearson, mais aussi dans les autres grands aéroports du Canada.

De nouvelles statistiques du gouvernement fédéral pour les aéroports de Montréal, Vancouver et Calgary s’alignent sur les mesures améliorées fournies par la PDG de la GTAA, Deborah Flint, la semaine dernière, et montrent que les temps de contrôle des passagers passant par les lignes de l’Autorité canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) s’améliorent.

Selon la dernière mise à jour, du 1er au 3 août 2022, à l’échelle nationale, 86 % des passagers ont été contrôlés dans les 15 minutes par l’ACSTA, une amélioration par rapport à 84 % la semaine précédente.

La moyenne nationale est vraie pour Pearson (86 %), tandis que Calgary (87 %) et Montréal (89 %) font encore mieux. L’aéroport international de Vancouver est arrivé à 84 % du 1er au 3 août.

En moyenne, plus de 165 000 passagers ont décollé de tous les aéroports du Canada chaque jour du 25 au 31 juillet. C’est 13 500 de plus que la semaine précédente.

Et pour les arrivées, la moyenne quotidienne a été d’un peu plus de 90 000 passagers arrivant transfrontaliers ou d’outre-mer, soit une augmentation de près de 4 000 par rapport à la semaine précédente.

Autre fléau de l’existence des voyageurs de l’aéroport ces derniers mois – les cales d’avions sur le tarmac – sont en baisse, autre signe positif que les choses se stabilisent enfin. Le gouvernement fédéral affirme que “le nombre d’avions retenus sur le tarmac de l’aéroport international Pearson de Toronto a considérablement diminué depuis le début mai”. Pour la semaine du 25 au 31 juillet, quelque 19 avions ont été retenus sur le tarmac contre un pic de 373 la semaine du 23 au 29 mai 2022.

AIR CANADA ET REMBOURSEMENTS

La bonne nouvelle dans les aéroports canadiens, y compris Pearson, survient alors que le porte-drapeau du Canada connaît des turbulences au sujet des remboursements.

Selon des reportages du service de dépêches La Presse canadienne et repris dans les principaux organes de presse des consommateurs, y compris la CBC, certains passagers d’Air Canada sont furieux après avoir reçu une communication selon laquelle leur demande de remboursement pour des vols annulés a été refusée.

La question est de savoir si un vol annulé en raison d’un manque de personnel, c’est-à-dire de contraintes d’équipage, constitue ou non un problème lié à la sécurité, rendant le billet du vol annulé inéligible à un remboursement. Le Règlement sur la protection des passagers aériens du Canada est entré en vigueur en 2019.

La communication d’un passager d’Air Canada se lit comme suit : “Étant donné que votre vol d’Air Canada a été retardé/annulé en raison de contraintes d’équipage résultant de l’impact de la pandémie de la COVID-19 sur nos opérations, l’indemnisation que vous demandez ne s’applique pas car le retard/l’annulation a été causé par un problème lié à la sécurité.

La charte des droits des passagers du Canada, le Règlement sur la protection des passagers aériens (RPPA), oblige les compagnies aériennes à verser jusqu’à 1 000 $ en compensation pour les annulations ou les retards importants qui découlent de raisons indépendantes de la volonté du transporteur lorsque la notification arrive 14 jours ou moins avant le départ.

Cependant, les compagnies aériennes n’ont pas à payer si le changement était nécessaire pour des raisons de sécurité.

L’Office des transports du Canada (OTC), un organisme fédéral quasi judiciaire, affirme que traiter les pénuries de personnel comme une question de sécurité viole les règles fédérales. Le mois dernier, le CTA a lancé de nouveaux outils en ligne en tant que ressource d’information pour les voyageurs confrontés à des retards, des annulations et d’autres problèmes.

“Si une pénurie d’équipage est due aux actions ou inactions du transporteur, la perturbation sera considérée comme étant sous le contrôle du transporteur aux fins de l’APPR. Par conséquent, une perturbation causée par une pénurie d’équipage ne devrait pas être considérée comme “nécessaire à des fins de sécurité” lorsque c’est le transporteur qui a causé le problème de sécurité à la suite de ses propres actions”, a déclaré l’OTC dans un courriel à La Presse Canadienne.

Dans une note de service de décembre 2021, qui a été publiée au plus fort de la vague omicron, Air Canada a déclaré : « À compter d’aujourd’hui, les annulations de vols dues à l’équipage sont considérées comme relevant du contrôle du transporteur – pour la sécurité. Les clients touchés par ces annulations de vols seront toujours éligibles aux traitements standard tels que l’hébergement à l’hôtel, les repas, etc., mais ne seront plus éligibles aux réclamations APPR / compensation monétaire.

La directive du personnel indiquait que la position serait “temporaire”. Mais Air Canada a reconnu le 25 juillet 2022 que la politique “reste en place compte tenu des circonstances exceptionnelles persistantes provoquées par les variants de la COVID”.

Source: La Presse Canadienne