Dans les Alpes françaises, trois destinations voisines permettent de dévaler des pistes spectaculaires, de profiter des plaisirs de la table et d’avoir droit à des après-skis du tonnerre, toujours avec le mont Blanc en toile de fond. Aujourd’hui : Megève.

On l’aperçoit de Tignes, des Menuires, du Petit Cervin suisse et de la vallée d’Aoste italienne, mais du côté français, le mont Blanc n’est jamais aussi près des skieurs que depuis la vallée de Chamonix et ses environs.

© Gary Lawrence

 Ici, plusieurs domaines skiables voisins (et parfois reliés entre eux) se succèdent et permettent en tout temps de dévaler les pentes en s’en mettant plein la vue – mais aussi la panse, avec d’innombrables restos de montagne et plusieurs tables gastronomiques. C’est le cas de Megève, l’une des stations de ski les plus huppées de France.

© Gary Lawrence

Vedettes et têtes couronnées

Toujours fréquentée par la bourgeoisie, certaines vedettes (Charlotte Gainsbourg, Léa Seydoux, Patrick Bruel, Philippe Starck…), quelques têtes couronnées et autres nababs (dont le roi d’Arabie saoudite et sa suite), Megève demeure néanmoins accessible à tout un chacun avec un petit côté bucolique et chic-rural, le tout sans bling bling malgré le nombre élevé de portefeuilles bien garnis qu’on y croise au kilomètre carré.

© Gary Lawrence

Après tout, la vocation touristique de Megève est née simplement, sur des alpages, lesquels sont encore utilisés par les bergers durant la belle saison, comme en fait foi la cinquantaine de producteurs qui exposent le terroir local – fromages, cochonnailles, cuisses de grenouilles – le vendredi, jour de marché en plein air dans les rues du village, même l’hiver.

© Gary Lawrence

Par ailleurs très fréquentée durant l’été, Megève travaille également fort pour attirer les congrès et voyages de motivation, afin de combler les mois (un peu) plus creux des entre-deux saisons : peu importe la période de l’année, la destination a toujours quelque chose à offrir.

Un peu de ski, beaucoup d’art de vivre

Même si ce ravissant village de 3000 âmes est naturellement associé au ski alpin – c’est même l’un des berceaux français de ce sport –, il est encore plus rompu à l’art de vivre.

Grand hôtel du Soleil d’Or © Gary Lawrence

Nombreux sont ainsi les hébergements haut de gamme (près du tiers des 32 hôtels sont des 5 étoiles) et les bonnes tables (137, y compris 60 restos de montagne), dont trois étoilées Michelin, qui ont ici pignon sur rue. Le restaurant du Four Seasons, La Dame de Pic – Le 1920, compte même trois étoiles, accordées à Anne Sophie Pic, la cheffe la plus étoilée au monde.

Chalet Sauvage © Gary Lawrence

« Depuis l’ouverture de cet hôtel, il y a environ 7 ans, la clientèle de Megève est devenue très internationale », constate Jean-Claude Ours, Megèvois de naissance et instructeur de ski. Anglais, Brésiliens, Indiens et Moyen-Orientaux font ainsi escale dans ce village, et on les voit souvent aux côtés des Parisiens en train de s’éclater sur les tables du bar-resto La Folie Douce, le midi ou à l’heure de l’après-ski, ou dégustant un bœuf Wagyu à 160 euros la portion, au très branché Chalet Sauvage, ravissant « resto festif d’altitude », comme on le décrit à juste titre.

Tartiflette à la truffe, Chalet Sauvage © Gary Lawrence

Une fois qu’ils se sont offert une balade dans les rues de Megève joliment égayées de lumières, qu’ils ont enfourné un bon gueuleton ou qu’ils ont léché bien des vitrines, ces visiteurs n’ont qu’à marcher quelques minutes pour emprunter les télécabines qui démarrent directement depuis le village, non loin de la charmante église Saint-Jean-Baptiste flanquée d’un grand sapin tout illuminé durant l’hiver.

Du ski pour débutants à intermédiaires, surtout

Il faut dire que les domaines skiables de Megève sont plus qu’accessibles : outre celui des Portes du Mont-Blanc, dans le massif du Jaillet, le secteur Roquebrune – pas plus difficile que Saint-Sauveur – est parfait pour les néophytes, alors que le secteur du mont d’Arbois offre un peu plus de défis et surtout, des décors grandioses.

© Gary Lawrence

C’est d’ailleurs ici que tout a commencé pour le ski dans la région, quand la baronne Noémie de Rotschild, de la célèbre famille de banquiers du même nom, a voulu recréer en France ce qu’elle aimait tant de St. Moritz, en Suisse, au début du siècle dernier.

Depuis ce secteur, on accède bientôt aux plus hauts sommets des lieux, en basculant du côté du secteur Saint-Nicolas. Là-haut, les pentes sont plus raides mais les points de vue font glisser le regard vers le ciel, surtout lorsqu’une mer de nuages inonde les vallées, ce qui donne l’impression sublime de s’y envoler.

© Gary Lawrence

Car Megève fait aussi partie intégrante d’Évasion Mont Blanc, un domaine skiable de 227 pistes totalisant 400 km et comptant 103 remontées, de même que 14 itinéraires de ski de randonnée alpine.

Autant de possibilités d’admirer le géant blanc des Alpes sous une multitudes d’angles, et de se donner envie de revenir voir de quoi il a l’air durant le printemps, l’été, l’automne…

Pratico-pratique

AirCanada relie Montréal à Lyon (2 h 30 de route) et Genève (1 h de route) en vol direct, toute l’année.

Même si Megève n’est pas la destination la plus abordable de France, les tarifs des billets de ski sont moins élevés qu’au Québec – le tout pour accéder à un domaine skiable inégalé dans la Belle Province skiable. On peut ainsi dévaler les pentes pour 60 euros/jour au domaine Évasion Mont Blanc.

À Megève, le splendide Grand hôtel du Soleil d’Or propose de superbes chambres de même que trois épatants chalets attenants avec espaces communs et vastes suites. Spa exclusif, petits déjs’ succulents, très bonne table le soir et chocolaterie attenante où l’on sert une multitude de délices, à siroter ou à croquer.

Info : megeve-tourisme.fr et auvergnerhonealpes-tourisme.com

L’auteur était l’invité d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, de Megève Tourisme et d’Air Canada.