Espace Schengen: l’ETIAS et l’EES de nouveau reportés

En dépit de plusieurs annonces, les nouvelles règles d’entrée et de sortie dans l’espace Schengen tardent à entrer en vigueur, et nul ne sait quand cela se produira.


Lorsque l’ETIAS et l’EES seront enfin prêts à être lancés, les détaillants et fournisseurs de voyages vendant l’Europe – et les voyageurs eux-mêmes – pourraient ne pas y croire. Mais qui pourrait les blâmer?

Acronyme pour European Travel Information and Authorisation System (ou Système Européen d’Information et d’Autorisation de Voyage), l’ETIAS a été retardé tant de fois que le dernier contretemps passe presque inaperçu.

 

Encore bien du temps d’attente

Dans le meilleur des cas, l’ETIAS ne sera pas lancé avant au moins six mois après que le système d’entrée/sortie de l’UE (Entry Exit System, alias EES) sera opérationnel.

L’EES ajoutera une autre couche de sécurité – ainsi que des scanneurs – pour les voyageurs non européens entrant dans l’espace Schengen (Autriche, Belgique, Croatie, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède et Suisse).

 

Un permis d’entrée avec ça?

Pendant ce temps, l’ETIAS exigera que les voyageurs éligibles de quelque 60 pays exemptés de visa, y compris le Canada, demandent un permis d’entrée avant leur voyage et paient 7 euros à cet égard. Ce permis demeurera ensuite valide pendant trois ans.

On peut ainsi considérer l’EES comme l’arrière-plan et l’ETIAS comme l’avant-plan d’un même système : tant que l’EES n’est pas lancé, l’ETIAS demeure en attente.

 

Des États mal préparés

Après plusieurs faux départs au fil des années, la dernière mise à jour publiée l’été dernier avait fixé le lancement de l’EES au 10 novembre 2024, et celui de l’ETIAS environ six mois plus tard. La date du 10 novembre est passée, et selon ETIAS.com, les États membres de l’UE « ont exprimé leur manque de préparation pour la date de lancement [du 10 novembre de l’EES] ».

Bien que ces allers-retours puissent semer la confusion parmi les voyageurs se rendant en Europe, le report de l’exigence du permis de voyage, sans parler des frais, est finalement une bonne nouvelle pour tout voyageur, ainsi que pour l’industrie.

 

Ça roule au pays du Brexit

Pendant ce temps, la nouvelle exigence d’autorisation de voyage électronique (ETA) du Royaume-Uni est entrée en vigueur il y a deux jours, le 8 janvier 2025. L’ETA coûte 10 £ et permet plusieurs visites au Royaume-Uni pour une durée maximale de six mois à chaque fois.

Il est valide pour deux ans ou jusqu’à l’expiration du passeport, selon la première échéance. Tout le monde, y compris les bébés et les enfants, a besoin d’une ETA pour fouler le sol du Royaume-Uni et les voyageurs peuvent postuler au nom d’autres personnes.