Jusqu’où iront les tour-opérateurs pour aider leurs clients à se faire dépister ?

19 mars 2021 – Une tendance ne devient une tendance que lorsqu’elle se généralise, qu’elle est adoptée et reproduite par de nombreuses personnes. Il est donc beaucoup trop tôt pour déterminer si les tour-opérateurs commenceront à offrir à leurs clients des services de dépistage du COVID-19 à grande échelle, mais grâce à Kensington Tours, l’industrie canadienne du voyage a au moins pris conscience de la situation.

Ce tour-opérateur nord-américain, dont les bureaux se trouvent au Canada et aux États-Unis, a annoncé pour la première fois le 10 mars avoir commencé à gérer les tests PCR et antigènes sur place pour tous ses clients rentrant au Canada et aux États-Unis, ce qui en fait le premier voyagiste de luxe à lancer une telle initiative en Amérique du Nord.

Des conditions adaptées à chaque destination

Constatant les différences de règles et de logistique d’un pays à l’autre, Helen Giontsis, présidente de Kensington Tours, explique à notre rédaction qu’une approche personnalisée du test COVID-19 est nécessaire pour s’assurer que chaque client ait accès au bon test antigène ou moléculaire avant de retourner à son domicile. Par exemple, dans certaines localités, les hôtels ont la possibilité de réaliser des tests sur place. Les clients peuvent prendre rendez-vous au moment de leur arrivée et faire le test dans leur chambre, dans la salle de bal ou dans une salle de conférence.

 Dans d’autres localités, Kensington peut envoyer une équipe mobile de dépistage dans un safari lodge ou un hôtel en ville pour que les clients puissent faire un test avant ou après une excursion d’une journée, ou prendre rendez-vous dans une clinique locale et fournir un transport privé, soit comme une visite indépendante, soit comme une étape d’un circuit privé.

Des tests antigéniques et PCR garantis sur place

Selon Helen Giontsis, tous ces services sont actuellement offerts dans plus de 100 paysKensington est présent. Plus rassurant encore, cette année, l’entreprise ne reprendra ses activités dans aucune destination, à moins que son équipe locale ne soit en mesure de fournir à ses clients un test antigène ou un test moléculaire reconnu par les laboratoires et accepté par les autorités canadiennes ou américaines.

Tous les clients peuvent être rassurés en sachant que, quelle que soit la destination où ils se rendent avec Kensington, leurs besoins en matière de tests seront satisfaits. Et même plus ! Pour certaines destinations, Kensington offre des tests gratuits. Pour les destinations où les voyageurs devront payer directement les cliniques, les prix peuvent varier en fonction de la localité et du type de test, mais ils coûtent en général moins de 100 dollars pour un test antigène et moins de 300 dollars pour un test PCR.

« Les gens doivent se sentir en confiance lorsqu’ils réservent un voyage en ce moment et notre nouvelle initiative de test PCR offre aux clients une réelle tranquillité d’esprit. Si nous les aidons à appliquer les règles concernant les tests, ils se sentirons en confiance avec nous “, déclare Helen Giontsis. En 2021, fournir le test COVID-19 est une contrainte logistique que doit surmonter tout voyagiste qui souhaite envoyer des voyageurs à l’étranger en toute sécurité. »

Ainsi, Kensington Tours a le privilège d’être leader dans cette démarche.

Les autres voyagistes suivent la marche

Kensington ouvre la marche, et d’autres pourraient bientôt suivre le pas. Globus Family of Brands, par exemple, sera prête à servir ses clients lorsqu’elle reprendra ses activités à l’international, probablement dès le mois de juin, allant même jusqu’à couvrir les frais d’un test PCR pour les Canadiens avant leur retour si les mesures de dépistage restent en vigueur au Canada à ce moment-là, déclare Stéphanie Bishop, directrice générale.

G Adventures, en revanche, n’a pas l’intention d’intégrer les tests COVID-19 et les coûts associés dans ses voyages organisés, « car les protocoles sont différentes pour chaque nationalité », explique David Green, vice-président commercial. L’entreprise aide toutefois ses clients à planifier leurs tests, réserver leur transport vers et depuis les centres de dépistage et, dans certains cas, à organiser leur dépistage dans les hôtels, et ce depuis l’annonce des mesures canadiennes en matière de tests en janvier dernier.

« Nous proposons aux voyageurs différentes possibilités pour effectuer leur test dès leur arrivée afin qu’ils puissent s’organiser à l’avance car ils doivent effectuer un test au cours des deux ou trois derniers jours de leur voyage s’ils rentrent directement chez eux », ajoute David Green.

Prise en charge des tests : un service presque obligatoire pour les tour-opérateurs

Que les voyagistes acceptent de couvrir les frais de tests ou qu’ils assurent simplement le transport vers et depuis les centres de dépistage pendant le voyage, la compréhension et la prise en compte des besoins de dépistage avant le retour des clients au Canada deviendront la nouvelle norme, selon Brett Walker, président de la Canadian Association of Tour Operators (CATO).

« Nos membres semblent tous dire qu’ils serviront au mieux les clients ayant besoin de tests. C’est ce qu’ils devront faire car les gens veulent savoir qu’il y aura quelqu’un pour les aider », explique-t-il à notre rédaction.

Brett Walker, qui est également directeur général de Collette, explique que Collette fournira à ses clients une liste des centres d’examen locaux agréés, ainsi que le transport vers et depuis ces centres. Collette prévoit également de consacrer le temps nécessaire dans chacun de ses itinéraires pour permettre aux clients de se faire tester, sans empiéter sur les activités prévues. Se faire dépister signifiera toutefois probablement moins de temps libre pour les clients, « mais nous sommes en pleine pandémie », ajoute Brett Walker.

« Je pense ce que le client veut tout d’abord entendre, c’est que leur tour-opérateur soit prévoyant afin qu’il puisse rentrer chez lui l’esprit tranquille, ajoute-t-il. Les voyagistes, à court et moyen terme, adapteront leurs services pour permettre à chacun de se rendre aux centres de dépistages et d’en revenir facilement. »

Source: Cindy Sosroutomo pour le groupe Travelweek/Profession Voyages

Traduction : Emmanuelle Bouvet