Le “Plan de vol” émis par le Canada est un bon début, mais les plus grands obstacles restent la quarantaine, les conseils de voyage et l’assurance, selon les agents

17 août 2020 – Le plan de vol du Canada est un pas dans la bonne direction et, espérons-le, un signe vers de jours meilleurs. Mais dans les faits, le plan est surtout un tour d’horizon des mesures de santé et de sécurité que les compagnies aériennes et les aéroports du Canada prennent déjà, et font depuis des mois au milieu de la pandémie, des masques obligatoires aux contrôles de température.

La véritable obstacle pour inciter les Canadiens à voyager à nouveau, en plus d’attendre de voir s’il y a une deuxième vague de COVID-19 cet automne, est la quarantaine obligatoire de 14 jours pour les voyageurs canadiens de retour, associée aux difficultés à obtenir une assurance voyage pour COVID-19 à la lumière de l’avis général de voyage du gouvernement fédéral contre les voyages non essentiels, toujours en vigueur après cinq longs mois.

«Je pense que tant que l’avis aux voyageurs du gouvernement ne sera pas levé, nous verrons très peu de voyages. Une fois que cela est levé, l’assurance sera applicable et couvrira 2 des 3 grandes préoccupations. Alors au moins les individus peuvent déterminer leur propre niveau de confort avec les voyages et le risque de contracter le COVID-19 », déclare Carl Henderson, CTM, dont l’agence de voyage TPI est basée à Oakville, ON.

Officiellement appelé Plan de vol du Canada pour la navigation COVID-19, le nouveau document, annoncé le 14 août par le ministre des Transports Marc Garneau, pourrait potentiellement jeter les bases de la réouverture de plus de voyages, de manière sûre mais efficace, après cinq longs mois.

Les points du plan s’appliquent à tous les aspects du transport aérien, y compris dans les aéroports et les avions.

Ils incluent les restrictions de voyage; utilisation obligatoire de masques faciaux pour les passagers et l’équipage; contrôles de santé obligatoires par les transporteurs aériens avant l’embarquement des passagers; contrôle de la température aux aéroports canadiens les plus achalandés et aux points d’origine pour tous les vols entrants au Canada; services restreints et mouvement des passagers pendant les vols; et des protocoles et pratiques de nettoyage et d’assainissement améliorés.

Dans les aéroports, les mesures du plan comprennent des systèmes de climatisation et de filtration améliorés; nettoyage fréquent des zones très touchées; technologies sans contact pour scanner les cartes d’embarquement; et mesures de distanciation physique.

Air Canada, WestJet ainsi que la GTAA et l’Administration aéroportuaire de Vancouver ont tous exprimé leur soutien au plan de vol de Canada’a. Air Canada, WestJet et bien d’autres font partie du mouvement #TimeToTravel.

“En alignant le secteur canadien de l’aviation sur les meilleures pratiques internationales en matière de santé et de sécurité des clients, le gouvernement du Canada a maintenant établi les conditions préalables scientifiques nécessaires qui garantissent aux clients les plus hauts niveaux de sécurité pour les voyages aériens et pour la réouverture de l’aviation canadienne dans les provinces et dans le monde », a déclaré Calin Rovinescu, président et chef de la direction d’Air Canada.

La Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a noté plus tôt ce mois-ci qu’à ce jour, aucun cas de transmission en vol n’a été confirmé, toutefois un site du gouvernement existe bien pour référencer les personnes présentant un cas de COVID19 à bord des récents vols canadiens et ayant pu potentiellement contaminer d’autres passagers.

Les voyageurs peuvent être préoccupés par les vols, en particulier les vols long-courriers, mais des preuves anecdotiques suggèrent que ces préoccupations passent au second plan par rapport à la quarantaine obligatoire de 14 jours pour tous les voyageurs qui reviennent au Canada, et au coup de pouce de l’avis de voyage mondial contre les non-essentiels voyage, ce qui a déclenché l’absence de couverture COVID-19 de la part des assureurs.

Certaines assurances COVID-19 commencent à apparaître ici et là, par exemple Croix Bleue Ontario, de la Croix Bleue Québec et de l’assureur B2C Medipac. Certains pays, compagnies aériennes et complexes proposent leur propre assurance. De nombreux Canadiens ne savent peut-être pas que ces options sont disponibles.

Le consultant en voyages Henderson indique que les plus grandes préoccupations de ses clients varient selon qui ils sont.

«Les personnes âgées ou tout autre type de risque plus élevé ne sont pas intéressées par les voyages. Sur les avions, il n’y a pas de distanciation sociale, ce qui est en soit une préoccupation pour eux. Ils seraient peut-être plus à l’aise avec un siège du milieu vide, mais voler est une grande préoccupation pour ce groupe d’âge.

Henderson ajoute que la quarantaine de 14 jours est «définitivement une préoccupation pour tout le monde». Et l’assurance est «l’autre grande préoccupation. Et personnellement, je ne peux pas promouvoir et recommander aux clients de voyager dans le sud lorsqu’ils ne peuvent pas avoir une couverture d’assurance appropriée et que l’interdiction du gouvernement est toujours en vigueur. “

Interrogée plus tôt ce mois-ci sur les inquiétudes qu’elle entend de la part des agents et de leurs clients, Mary Tereshyn, PDG, Operations for 510 Travel, a déclaré que la plus grande préoccupation reste l’assurance voyage. «La principale préoccupation est l’assurance voyage. Tout le monde a peur de tomber malade à destination et de se voir refuser l’embarquement sur son vol de retour. Si vous tombez malade, où serez-vous mis en quarantaine à destination? Et qui va payer pour ça?

Et puis, il y a la quarantaine obligatoire de 14 jours. «La plupart des voyageurs n’ont ni l’argent ni le temps de mettre en quarantaine pendant 14 jours à leur retour au Canada», dit Tereshyn, ajoutant que même si de nombreux clients attendent un vaccin, «la plupart des clients attendent que le gouvernement canadien lève le voyage consultatif.”

Source: Kathryn Folliott pour Profession Voyages et Travelweek