Le nombre d’arrivées de touristes internationaux a augmenté de 4 % au premier semestre 2015, selon le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial. Les destinations du monde entier ont reçu quelque 538 millions de touristes internationaux entre janvier et juin 2015, soit 21 millions de plus qu’au cours de la même période en 2014.
Les arrivées de touristes internationaux ont augmenté de 5 % dans les régions Europe, Asie-Pacifique et Moyen-Orient et de 4 % dans les Amériques. Les données limitées concernant l’Afrique font état d’une baisse du nombre de touristes internationaux dans la région de l’ordre de 6 %. Au niveau sous-régional, les Caraïbes et l’Océanie (+ 7 % dans les deux cas) ont été les plus performantes, suivies de près par l’Europe centrale et orientale et l’Amérique centrale (+ 6 % dans les deux cas).
Malgré cette croissance globale, les résultats par destination sont plutôt mitigés. La sûreté et la sécurité demeurent une préoccupation mondiale, tandis que le panorama économique semble plus instable, la reprise des économies avancées contrastant avec le ralentissement des économies émergentes. La demande touristique a également été impactée par la baisse du prix du pétrole et les fluctuations monétaires.
« Ces résultats montrent que, malgré la volatilité accrue, le tourisme poursuit la trajectoire positive de ces cinq dernières années et continue d’offrir des opportunités de développement et des perspectives économiques partout dans le monde », a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai. « Alors que l’OMT tiendra prochainement à Medellín (Colombie) sa 21e Assemblée générale, on ne saurait trouver meilleur moment pour appeler à soutenir plus vigoureusement le tourisme dans la mesure où ce secteur peut apporter des solutions à certains des problèmes les plus pressants de notre époque, à savoir la création d’emplois, la croissance économique et l’intégration sociale », a-t-il ajouté.
D’après les prévisions de l’OMT publiées début 2015, les arrivées de touristes internationaux dans le monde devraient augmenter de 3 à 4 % sur l’ensemble de l’année, ce qui est conforme aux prévisions à long terme qui tablent sur une croissance moyenne de 3,8 % par an pour la période 2010-2020.
Résultats par région
L’Europe, région la plus visitée au monde, a tiré la croissance avec une augmentation de 5 % des arrivées internationales, bénéficiant de la baisse du cours de l’euro. Cette augmentation s’explique par la reprise en Europe centrale et orientale (+ 6%), tandis que l’Europe de l’Ouest et l’Europe du Nord et l’Europe du Sud et méditerranéenne (+ 5% dans les trois cas) ont toutes affiché des résultats supérieurs à la moyenne mondiale.
En Asie-Pacifique, les arrivées internationales ont augmenté de 5 % au premier semestre 2015, avec en tête l’Océanie (+7 %). Les destinations d’Asie du Nord-Est et d’Asie du Sud-Est (+5 % dans les deux cas) ont affiché des résultats plutôt mitigés, les plus fortes progressions ayant été enregistrées par le Japon (+47 % en juillet) et la Thaïlande (+ 30 % en juillet). Le nombre d’arrivées en Asie du Sud a progressé de façon relativement modeste (+4 %), après deux années de croissance à deux chiffres.
Dans les Amériques, les arrivées internationales ont augmenté de 4 % au premier semestre 2015, consolidant ainsi les bons résultats de l’an passé. Les quatre sous-régions ont enregistré une croissance positive, même si l’on constate des variations entre destinations. Le cours élevé de l’USD a alimenté la forte demande émettrice en provenance des États-Unis. La croissance a été tirée par les Caraïbes (+ 7%) et l’Amérique centrale (+ 6%). En Amérique du Nord (+ 3%), le Canada et le Mexique (+ 8 % dans les deux cas) ont enregistré un nombre élevé d’arrivées, contrairement aux États-Unis où l’augmentation semble plus modeste. La plupart des destinations d’Amérique du Sud (+ 4%) présentent de bons résultats, et ce malgré la stagnation de la demande émettrice brésilienne.
Les données limitées concernant l’Afrique indiquent que le nombre de touristes internationaux a diminué de 6 %, avec une baisse de 10 % des arrivées en Afrique du Nord et de 4 % en Afrique sub-saharienne. Outre l’impact des attentats terroristes, les destinations africaines ont pâti des conséquences de l’épidémie d’Ebola dans certains pays d’Afrique de l’Ouest et du ralentissement de la croissance des économies régionales qui dépendent de l’exportation du pétrole et d’autres matières premières.
Au Moyen-Orient, les arrivées de touristes internationaux ont augmenté de 5 %, consolidant la reprise amorcée en 2014.
(Les résultats pour l’Afrique et le Moyen-Orient doivent être pris avec précaution dans la mesure où ils s’appuient sur des données limitées.)
Les marchés émetteurs affichent des résultats mitigés
En ce qui concerne le tourisme émetteur, les données relatives aux dépenses effectuées à l’étranger présentent des résultats contrastés pour les des deux premiers trimestres de 2015.
Parmi les marchés émergents, la Chine et l’Inde ont toutes deux démarré l’année avec une croissance à deux chiffres au premier trimestre, tandis que les dépenses des touristes en provenance de la Fédération de Russie et du Brésil témoignent du ralentissement de la croissance économique dans ces deux pays et de la dépréciation du rouble et du réal par rapport à l’USD et à l’euro.
Pour ce qui est des traditionnels marchés émetteurs des économies avancées, la demande des États-Unis, de la France, de la Suède et de l’Espagne demeure forte, alors qu’elle est plus faible pour Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada.