Matilda Marechaux, chargée de communication & relations presse au CTIG de Pointe-à-Pitre, et Déborah Coffre, chargée de mission au Canada au CTIG de Montréal. Photo: Michel Laloux.

Les Îles de Guadeloupe passent à l’offensive sur le marché canadien

En 2025, le Comité du tourisme des Îles de Guadeloupe mettra les bouchées doubles pour inciter les Québécois et les Canadiens du ROC à séjourner dans cet archipel.


On s’en doutait un peu quand on a vu la taille de leur kiosque, lors du dernier SITV (100 m2 de superficie, 13 partenaires), mais les Îles de Guadeloupe veulent vraiment renforcer leur notoriété auprès des Québécois – et aussi des Canadiens, partout au pays.

« Pour l’année 2025, le Canada est notre premier marché cible et celui pour lequel nous avons le plus de budget promotionnel », a dit sans équivoque Déborah Coffre, chargée de mission au Canada au Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe (CTIG), lors d’un événement gastronomique tenu hier soir au restaurant Kwizinn, à Montréal.

Le tourment d’amour, un dessert typique de Guadeloupe – Photo: Michel Laloux

« Vous aurez compris qu’en Guadeloupe, on adore bien manger! », d’ajouter Déborah Coffre, tandis que les plateaux chargés de (délicieux) gratin de langouste, poulet boucané au charbon, filet de vivaneau sauce chien et autres fricassées de joue de bœuf à la créole étaient déposés sur les tables.

Près de 35 convives (conseillers en voyages, gens de l’industrie et représentants des médias) étaient de la partie.

 

Se régaler, mais pas que

Même si la bonne chère est un puissant incitatif à mettre le cap sur la Guadeloupe, Karukera (« l’île aux Belles eaux », son surnom) ne saurait s’y limiter : la nature et la culture sont deux autres piliers sur lesquels repose le pouvoir d’attraction de ces îles francophones, qui font partie intégrante de l’Hexagone en tant que département d’outre-mer.

Mais il y a plus : la mise en valeur de traditions bien ancrées dans le quotidien guadeloupéen (comme les « chanté nwèl », des cantiques de Noël), le pétulant carnaval (le 4e plus beau au monde, assure le magazine Voyageurs du Monde), les festivals de musique, la culture urbaine de Pointe-à-Pitre (il faut voir ses épatantes fresques muralières) ou l’excellence des rhums, qui figurent parmi les meilleurs au monde.

En outre, des efforts ciblant particulièrement les adeptes d’hébergements insolites et les cyclotouristes seront déployés au cours des prochains mois, pour mettre de l’avant la qualité des infrastructures routières (après tout, nous sommes ici en France) et la splendeur du décor naturel guadeloupéen.

 

Ralentourisme et nautisme

La destination se targue aussi d’être une merveille pour les adeptes de ralentourisme (slow tourism) et d’activités nautiques, avec ses 400 km de plages, ses eaux limpides à 27° toute l’année et ses fonds marins remarquables.

« Les terres de la Guadeloupe offrent aussi le spectacle d’une nature époustouflante, traversée de forêts tropicales, de rivières et de cascades », indique le CTIG. Entre autres joyaux, la baie des Saintes, inscrite au Club des Plus Belles Baies du Monde, et le sommet de la Soufrière, plus haut sommet des Petites Antilles, présentent des panoramas à couper le souffle. 

Enfin, de novembre à avril, on peut observer les baleines au large de l’archipel. « Ce sont des baleines québécoises, les mêmes qu’on voit dans le golfe du Saint-Laurent durant l’été! », assure Déborah Coffre. Si la Guadeloupe est douce et bonne pour les baleines, elle l’est sûrement aussi pour nous.

 

Une popularité croissante

L’offensive promotionnelle du CTIG s’inscrit dans la foulée d’une hausse de popularité de la destination auprès des voyageurs canadiens (essentiellement des Québécois) : entre 2019 et 2023, leur fréquentation a augmenté de 67 %.

« En fait, le Canada est désormais le troisième marché le plus important pour la Guadeloupe, après la France et la Martinique », précise Déborah Coffre. Afin de renforcer la notoriété de l’archipel guadeloupéen sur le marché canadien, le CTIG a entamé une série d’actions de promotion visant à stimuler les réservations. 

Il faut dire que les Îles de la Guadeloupe sont bien desservies chez nous : en haute saison, pas moins de 10 vols par semaine sont offerts, que ce soit avec Air Canada (tout l’année) ou encore Air Transat (jusqu’au 29 mai) et Air France (du 7 décembre au 30 mars).

 

Campagne en cours

Pour marquer le coup, une campagne publicitaire intitulée « Il y a tant d’îles en elles » a récemment été lancée dans les médias télévisés québécois, et d’autres opérations du même genre sont prévues.

Au total, 478 spots publicitaires ont été ou seront placés stratégiquement autour d’émissions culinaires, de décorations, de jardinage, de voyages, de matinales ou de journaux télévisés sur les chaînes TVA, LCN, CASA, Évasion et Zeste. 

Cette campagne permettra de toucher près de 5 millions de téléspectateurs québécois, âgés entre 25 et 54 ans. Autant de clients potentiels qui risquent de venir cogner à la porte des agences de voyage, en somme.

 

Des millions de Québécois visés

Depuis le mois d’août, le CTIG déploie également sa campagne de communication numérique qui se poursuivra jusqu’au 23 décembre pour toucher deux millions de voyageurs férus de culture et de nature, et qui résident autour de Montréal, Québec et Toronto. 

Cette opération vise à augmenter la notoriété de la destination mais aussi à « orienter l’utilisateur vers l’achat en ligne, en étant présent à toutes les phases de son processus décisionnel, et plus particulièrement au moment de la planification du voyage. »

Parallèlement, Vacances Air Canada et les Îles de Guadeloupe renouvellent leur collaboration et valorisent les séjours en Guadeloupe auprès des 850 000 agents de voyages et clients de ce voyagiste déjà très présent sur le marché.

Enfin, un éductour aura lieu avant la fin de l’année, pour inciter les conseillers à bien vendre la destination à leurs clients.

 

Des nouveautés à découvrir

Formées de Basse-Terre, Grande-Terre, Marie-Galante, La Désirade, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas (Les Saintes), les Îles de Guadeloupe se complètent harmonieusement et invitent à une multitude d’expériences mêlant plages de sable fin, eaux cristallines, forêts tropicales luxuriantes et immersions artistiques et culturelles. Et pour la prochaine saison, elles présentent plusieurs nouveautés.

 

Hébergement

  • La Villa Cayouli – Le Désert (LA DÉSIRADE)

Située sur les hauteurs de La Désirade, à proximité immédiate du Jardin Botanique du désert, la Villa Cayouli propose trois suites parentales, des services personnalisés de qualité et une conciergerie privée à disposition des visiteurs. 

  • Les Villas Mandju – Sainte-Rose (BASSE-TERRE)

Dans le nord de la Basse-Terre, trois nouvelles villas ont vu le jours : Villa Papaya, Villa Passion et Villa Guava peuvent accueillir jusqu’à six voyageurs.

  • Les Voiles Bleues – Saint-François (GRANDE-TERRE) 

Situées à quelques minutes à pied de la marina de Saint-François, ces villas dominent à la fois le lagon et le golf international de Saint-François. Offrant entre 2 à 12 chambres, elles promettent un séjour inoubliable aux Voiles Bleues. 

  • Le Domaine Bonheur Indigo – Le Moule (GRANDE-TERRE) 

Des hébergements d’exception, dont un appartement à Sainte-Anne et trois villas de charme au Moule. Parmi ces dernières, deux sont classées 4 étoiles et comprennent une spacieuse demeure de 4 chambres. Capables d’accueillir de 2 à 16 personnes, ils offrent un accès direct au bord de mer en 5 minutes à pied à travers un magnifique jardin. 

  • La Villa Calypso – Saint-Louis (MARIE-GALANTE)

Discrète dans son écrin de raisiniers de bord de mer, cette villa en deux parties au bord de la falaise, d’architecture de style créole, dispose d’une terrasse permettant d’accueillir les grandes tablées. Les quatre chambres assurent des nuits paisibles. 

  • Les Hauts de la Baie – Terre-de-Bas (LES SAINTES) 

Abrité dans un cadre époustouflant à Terre-de-Bas, cet hébergement se compose de 4 confortables gîtes, situés à quelques pas d’une plage de sable blanc et de sentiers de randonnées, offrant une vue sur Terre-de-Haut, la troisième plus belle baie du monde. 

 

Escapades et aventures

Plusieurs activités écoresponsables, nouvelles ou incontournables, peuvent aussi être pratiquées dans les Îles de Guadeloupe. En voici quelques exemples.

  • À Saint-Louis (Marie-Galante), une balade avec Escape in West Indies (EWI) permet de rencontrer des tortues marines, mais aussi de glisser sur l’eau en admirant les coraux et les poissons, en kayak ou en planche à pagaie transparents.
  • Au départ de Morne-À-L’eau, Nautic Blue Caraïbes offre des promenades en kart (sorte de motomarine électrique) 100 % décarbonés et non bruyant, en milieux humides protégés et adapté aux enfants de 10 ans et plus, mais aussi aux personnes à mobilité réduite. Au départ de Sainte-Rose, Sun Rose Nautique propose pour sa part des virées en surf électrique.
  • Après plusieurs mois de rénovation, l’Espace thermo-ludique de Ravine Chaude – Lamentin (Basse-Terre) a rouvert en octobre 2024 avec une offre enrichie de nouvelles activité dédiées aux nageurs, des cours dynamiques d’aquagym, d’aquabike, d’aquapalming et d’aquaboxing. Après l’effort, on se prélasse dans un bassin de sources chaudes à 33 degrés, réputées pour aider à la guérison de rhumatismes, sciatiques et grandes fatigues physiques. 

 

L’art au cœur du voyage 

  • L’agence réceptive locale Guadeloupe Explor organise des visites d’ateliers d’artistes tels que celui de Martine Cotten, artiste peintre, ou Alex Boucaud, sculpteur qui utilise la tronçonneuse pour dégrossir et sculpter des pièces de bois. L’excursion inclut une visite d’une des nombreuses galeries d’arts de l’archipel, Kreol West Indies, à Saint-François.
  • Côté hébergement, l’hôtel-boutique Maison Victoire, à Pointe-à-Pitre, collabore avec deux jeunes artistes guadeloupéennes, Mlle Belamour et Llau, pour transformer une façade fresque d’art urbain. Baptisé « Déclaration d’Amour », ce projet promet de métamorphoser le paysage urbain et d’offrir aux visiteurs une immersion visuelle au cœur de l’effervescence culturelle de Pointe-à-Pitre.

 

Une mobilité inter-îles stimulée 

  • Depuis 2021, la compagnie maritime Karu’Ferry offre une solution de transport fiable et respectueuse de l’environnement, avec des bateaux équipés de panneaux solaires. En plus de la desserte vers Terre-de-Haut et Terre-de-Bas depuis le port de Trois-Rivières, Karu’Ferry débutera une desserte maritime entre Pointe-à-Pitre et Saint-Louis de Marie-Galante, dès le début de l’année 2025.
  • Les Voitures de Transport avec Chauffeurs (VTC) sont désormais accessibles dans les Îles de Guadeloupe. En réservant à l’avance directement sur l’application SIXT ride, développée par l’agence de location SIXT, les voyageurs bénéficient d’un chauffeur et d’un véhicule de luxe pour leurs transferts.