Les réglementations d’entrée en Europe doivent être harmonisées, déclare l’IATA

3 septembre 2021 – L’IATA signale que la libre circulation en Europe est compromise par l’incapacité des États membres de l’UE à harmoniser les réglementations COVID d’entrée.

En conséquence, la réouverture des frontières sème la confusion chez les voyageurs et les entreprises et n’apporte pas les avantages escomptés en termes de déplacements et de reprise économique, déclare l’IATA.

Les recherches de l’IATA ont révélé des différences importantes dans la manière dont les États membres de l’UE gèrent les voyages :

  • Environ 30 % des États qui utilisent le certificat COVID numérique de l’UE n’acceptent pas les tests rapides.
  • 19 % des États n’exemptent pas les enfants des exigences en matière de dépistage.
  • 41 % des États n’autorisent pas l’entrée sur leur territoire de voyageurs vaccinés provenant de pays non membres de l’UE figurant sur la « liste blanche ».
  • En ce qui concerne les formulaires de localisation des passagers, 45 % les acceptent en ligne, tandis que 33 % acceptent les documents papier et en ligne. Mais 11 % n’acceptent que le papier, et 11 % n’ont aucun formulaire de localisation.

« Il est essentiel que les États européens s’entendent sur les procédures de voyage COVID-19. Le travail accompli par la Commission et les États pour développer le certificat COVID numérique de l’UE est gâché par un fatras de réglementations non harmonisées. Comment les passagers peuvent-ils voyager en toute confiance lorsque les règles sont si différentes dans chaque pays de l’Union européenne ? Ils ne peuvent pas savoir si leurs enfants doivent être testés ou non, ou s’ils doivent remplir un formulaire sur papier, en ligne, ou pas du tout. Il s’agit d’une seule et même Union européenne. Les gens s’attendent raisonnablement à une approche unie de la gestion des voyages », a déclaré Rafael Schvartzman, vice-président régional de l’IATA pour l’Europe.

L’IATA et d’autres parties prenantes demandent instamment aux États de l’UE de :

  • Effectuer la vérification du certificat COVID de l’UE de manière numérique avant l’arrivée des passagers à l’aéroport, afin de limiter les perturbations opérationnelles et de donner aux passagers la certitude qu’ils sont prêts à prendre l’avion. L’Allemagne et l’Espagne sont deux pays qui observent les meilleures pratiques dans ce domaine, indique l’IATA.
  • Développer un portail d’État pour faciliter la vérification du certificat COVID numérique de l’UE directement par les autorités nationales et limiter le traitement des données sanitaires par les compagnies aériennes.
  • Intégrer les formulaires numériques de localisation des passagers dans un portail d’État pour la vérification du certificat COVID numérique de l’UE, ce qui n’est pas le cas actuellement dans 80 % des pays européens.

En outre, selon l’IATA, les États de l’UE doivent s’aligner sur les exigences sanitaires, notamment :

  • L’acceptation universelle des tests rapides en lieu et place des tests coûteux et l’exemption universelle des mineurs des exigences en matière de tests et de vaccination.
  • L’ouverture universelle des frontières aux passagers vaccinés et pour permettre aux voyageurs des pays à faible risque d’entrer en Europe sans restriction (ou avec la preuve d’un test négatif des voyageurs non vaccinés).
  • Selon l’IATA, les Pays-Bas, l’Estonie, la Slovénie et l’Espagne montrent la voie en alignant ces politiques.

« L’expérience de l’été en Europe montre qu’un certificat numérique standard ne suffit pas : les procédures de voyage liées à la COVID-19 doivent également être harmonisées et simplifiées. Nous demandons instamment aux États européens de mettre de l’ordre dans le désordre actuel et de donner aux passagers les plus pressés une plus grande certitude quant à leurs projets de voyage », a déclaré M. Schvartzman.

Source : Groupe Travelweek/Profession voyages