Les voyages de loisirs sont au point mort à cause de la quarantaine obligatoire à l’hôtel, selon une conseillère en voyages

22 février 2021 — Les mesures de quarantaine dans les hôtels qui entrent en vigueur aujourd’hui ont paralysé les voyages de loisirs, selon une agente de voyages.

Les nouvelles mesures sans précédent, qui obligent les voyageurs internationaux à se mettre en quarantaine dans un hôtel de l’aéroport pendant trois jours maximum en attendant les résultats des tests PCR, sont maintenant en vigueur.

En cas de résultat négatif, les voyageurs peuvent attendre le reste de la quarantaine de 14 jours à la maison. En cas de résultat positif, ils seront transférés dans une installation gouvernementale.

Les nouvelles mesures ont été annoncées le 29 janvier, le jour même où le gouvernement fédéral a annoncé que les quatre principales compagnies aériennes canadiennes avaient accepté de suspendre les vols au soleil d’hiver jusqu’au 30 avril. Elles s’ajoutent à l’avertissement du Canada contre tout voyage non essentiel, en place depuis près d’un an maintenant, et à la quarantaine de 14 jours, plus le test PCR obligatoire de 72 heures avant de prendre l’avion pour le Canada.

Bien que le prix de la quarantaine dans les hôtels ait été fixé à l’origine à 2 000 dollars par personne, les premiers rapports suggèrent que les prix sont considérablement plus bas. 

Les hôtels des quatre aéroports qui acceptent actuellement les voyageurs internationaux – Toronto, Vancouver, Calgary et Montréal – sont répertoriés sur le site du gouvernement, et d’autres hôtels devraient s’y ajouter dans les prochains jours.

Le site d’information sur les hôtels a été mis en ligne comme promis le 18 février. Le site indique que les réservations d’hôtels en escale seront gérées par American Express Global Business Travel et sont disponibles uniquement par téléphone. Les voyageurs sont invités à composer le 1-800-294-8253 pour réserver leur escale obligatoire de trois nuits à l’hôtel.

Lors de la réunion d’information COVID-19 du gouvernement fédéral le 19 février, un journaliste a déclaré au Premier ministre Justin Trudeau que “le système téléphonique ne fonctionne pas du tout”. En réponse, M. Trudeau a exposé les mesures prises par le gouvernement pour assurer la sécurité des Canadiens lorsqu’ils voyagent, puis il a ajouté que “la mise en œuvre de nouvelles initiatives pose toujours des problèmes”.

Le groupe Travelweek a appelé le numéro et l’appel a été abandonné du premier coup, mais deux autres appels ont été passés par la suite. Les médias grand public font état de problèmes d’appels sans réponse et de longs délais d’attente.

“J’en suis à mon quatrième jour, avec plus de 13 heures d’attente accumulée, et la ligne qui coupe au bout de trois heures”, rapporte un voyageur à La Presse, arrivé à Montréal via Bruxelles ce lundi.

La Presse déclare que American Express Global Business Travel, disait vendredi soir recevoir un très grand volume d’appels, 22 000 en 18 heures. La compagnie assurait qu’elle faisait des efforts, avec l’Agence de la santé publique du Canada, pour réduire les temps d’attente.

Interrogée sur l’impact de la quarantaine à l’hôtel sur les affaires, Cindy Gaudet, directrice des opérations de fareconnect.com, déclare : “La quarantaine à l’hôtel a essentiellement paralysé nos voyages de loisirs non essentiels. Nous commencions à recevoir quelques réservations avant Noël, mais la dernière annonce en date a amené les clients à se tenir à l’écart de toute réservation future”.

Mme Gaudet ajoute que les clients qui voyagent à l’étranger pour des raisons humanitaires doivent maintenant faire face à une charge supplémentaire dans des moments déjà très difficiles. “Aucun client ne veut faire face à un surcoût financier, car il doit déjà dépenser une somme importante à la dernière minute pour décider de voyager”, dit-elle.

Mme Gaudet précise que son équipe s’assure de faire savoir aux clients que c’est un choix personnel de voyager ou non. “Nous leur expliquons les restrictions et les politiques actuelles et leur permettons de prendre leurs propres décisions“.

Heureusement, quelques réservations sont encore en cours. “Nous réservons certains clients pour une période de 6 à 18 mois environ, à condition que le fournisseur ait des politiques d’annulation qui protègent leurs décisions futures”.

Source : Kathryn Folliott et Cindy Sosroutomo pour le groupe Travelweek/Profession Voyages.