Les voyageurs à haut risque, et non les pays à haut risque, devraient être au centre des préoccupations, selon le WTTC

10 février 2021 — Le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) demande aux gouvernements d’abandonner le concept de “pays à haut risque” et de se concentrer plutôt sur la manière dont les “voyageurs à haut risque” sont traités aux frontières. 

Selon le WTTC, les gouvernements devraient redéfinir toute leur approche de l’évaluation des risques, afin de relancer les voyages internationaux d’affaires et de loisirs

Nous ne pouvons pas continuer à étiqueter des pays entiers comme “à haut risque”, ce qui suppose que tout le monde est infecté. Si le Royaume-Uni connaît actuellement des niveaux élevés d’infection, il est clair que tous les Britanniques ne sont pas infectés ; il en va de même pour tous les Américains, les Espagnols ou les Français“, déclare Gloria Guevara, présidente et directrice générale du WTTC.

“La réalité est beaucoup plus complexe. Non seulement elle stigmatise une nation entière, mais elle met également un frein aux voyages et à la mobilité alors que de nombreuses personnes dont le test de dépistage est négatif au départ et à l’arrivée pourraient voyager en toute sécurité sans exporter le virus”.

“Avec un consensus international commun sur les mesures utilisées pour évaluer les risques et en mettant l’accent sur un programme de dépistage au départ et à l’arrivée qui soit rentable, complet et rapide pour tous les voyageurs, il pourrait y avoir un retour significatif des voyages”, dit-elle.

Mme Guevara ajoute que cette approche permettrait également de s’assurer que seules les personnes concernées sont contraintes de s’isoler, tandis que les voyageurs dont le test est négatif pourraient continuer à voyager en toute sécurité en respectant les protocoles d’hygiène et en portant un masque.

Le risque basé sur des pays entiers n’est ni efficace ni productif. Redéfinir le risque en fonction des voyageurs individuels sera au contraire la clé pour ouvrir la porte au retour de voyages internationaux sûrs. Nous devons tirer les leçons des expériences passées et des crises telles que le 11 septembre”, dit-elle.

Nous devons reconnaître cette réalité et redéfinir le risque pour nous concentrer sur les personnes “à haut risque”. Nous croyons fermement que la mise en œuvre d’un régime de tests complets et l’utilisation de la technologie sont les seuls moyens pratiques de rétablir la sécurité des voyages internationaux. 

Mme Guevara fait remarquer qu’un programme de tests complet sera moins coûteux que le coût économique engendré par les quarantaines et les verrouillages généralisés.

L’enjeu est trop important pour ne pas changer l’approche du monde en matière de voyages au milieu de la pandémie, ajoute-t-elle. “Comme toujours, il y a un équilibre crucial à trouver entre la priorité de la santé publique et la nécessité de soutenir l’activité économique. Tout en veillant à la sécurité et à la santé des personnes, nous devons également préserver la santé de l’économie mondiale et relancer les 174 millions d’emplois dans le secteur des voyages et du tourisme touchés par cette pandémie dévastatrice”.

Source : Groupe Travelweek/Profession Voyages.