« Les voyagistes canadiens ont besoin d’au moins six mois pour se préparer et combler l’écart entre l’ouverture des frontières internationales et l’obtention de revenus » indiquent l’ATOQ et CATO

17 juin 2021 – L’Association des Tours Opérateurs du Québec (L’ATOQ) et Canadian Association of Tours Operators (CATO) réclament une action urgente ainsi qu’un soutien financier pour sauver les emplois de l’industrie du voyage pour leurs membres en difficulté.

Il est essentiel de recevoir des directives fédérales claires et des échéanciers avant la reprise des voyages internationaux. Les deux associations fonctionnent sur la base du bénévolat et sont représentées par des propriétaires et des cadres supérieurs qui s’engagent à soutenir le secteur.

« Nous demandons également à recevoir un soutien gouvernemental complet avec la prolongation de la subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) à 75 % jusqu’au 31 décembre 2021 au minimum ainsi que le maintien du programme de soutien au loyer (AUCLC), les deux éléments furent une bouée de sauvetage vitale qui a limité les dégâts. Nous ne voulons certainement pas des pertes d’emploi supplémentaires, car cela aura un impact sur toutes les catégories de contributions économiques et fiscales », souligne Nathalie Guay, Directrice générale de L’ATOQ.

L’ATOQ et CATO représentent les sociétés de voyage les plus respectées, avec des bureaux dans tout le pays, qui proposent des programmes et des forfaits de voyage du Canada vers des destinations internationales, transfrontalières et à l’intérieur du Canada. En tant que voyagistes, les deux société sont l’épine dorsale financière de l’industrie canadienne du voyage.

Elles créent des voyages à l’année et sont responsables de leur exploitation au Canada et sur sept continents. Elles sous-traitent également divers services de voyage, ce qui crée d’autres emplois. Pour détailler leur importante contribution à l’économie canadienne et les impacts dévastateurs de la pandémie de COVID-19 sur les membres, ATOQ et CATO ont publié un rapport d’évaluation de l’impact économique. Elles travaillent directement avec les agents de voyages qui vendent leurs forfaits vacances et elles les soutiennent, donnant plus de 128 millions de dollars en commissions annuelles à leurs partenaires agents de voyages. Elles fournissent également un nombre important de passagers à diverses compagnies aériennes canadiennes qui voyagent à travers le monde.

Nathalie Guay, Directrice générale se voit très fière de voir que 100% de ses membres actifs ont complétés le sondage, en remerciant les autres Tours opérateurs d’avoir également participés. En raison de l’impact dévastateur de la pandémie et du fait qu’il a été conseillé aux voyageurs d’éviter les déplacements non essentiels, les membres de la CATO et de l’ATOQ ont été contraints de mettre à pied de façon temporaire et permanente des employés, en moyenne près de 30 % de l’ensemble de leurs effectifs, lorsque les déplacements ont été interrompus à partir de mars 2020. Les femmes représentent plus de 73 % de leur effectif et l’industrie est l’un des plus diversifiées et inclusives au Canada. Les médias ont cité un récent rapport de la RBC (Banque royale du Canada) selon lequel plus de 200 000 Canadiennes ont été considérées comme des chômeuses de longue durée pendant cette pandémie. Il est crucial que l’industrie du voyage et du tourisme continue d’employer des membres féminins.

À ce jour, l’industrie du voyage et du tourisme et ses membres sont au point mort depuis 15 mois en raison de l’impact dévastateur de la pandémie et sans que le gouvernement ne fournisse aucun critère ou feuille de route pour l’ouverture des frontières. Par conséquent, les recettes continueront d’être inférieures de 82 % par rapport à l’année financière 2019.

« Ce sera le cas pendant de nombreux mois encore, car le nouveau rapport d’évaluation de l’impact économique de CATO et l’ATOQ indique que les réservations sont planifiées en moyenne six mois avant le départ si les frontières n’ouvrent pas cela nous mènera jusqu’en 2022 donc, c’est impératif d’agir maintenant! » cite Nathalie Guay, Directrice générale de l’ATOQ.

En Ontario et au Québec, tout le produit des ventes générées par les réservations sont conservés en fiducie jusqu’au départ des voyages. Cela signifie que les entreprises ne peuvent pas utiliser ces fonds pour payer les salaires ou les commissions des agents, qui rapportent généralement des millions de dollars au gouvernement par le biais des charges sociales. Sans une extension de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) et de la subvention des loyers (AUCLC) aux membres de CATO et de l’ATOQ, notre segment de l’industrie n’aura d’autre choix que de mettre à pied davantage de personnes ou de se séparer définitivement d’employés. Les voyagistes canadiens ont besoin d’au moins six mois pour se préparer et combler l’écart entre l’ouverture des frontières internationales et l’obtention de revenus. En plus d’assurer l’hébergement des clients, les vols, les guides touristiques, les excursions, les visas, etc., nous devons également coordonner les protocoles de santé et de bien-être dans ce nouveau monde du voyage.

Afin d’éviter que l’industrie ne subisse des contraintes prolongées, le gouvernement doit faire connaître tout critère actualisé ou toute directive claire concernant l’assouplissement des restrictions de voyage et la réouverture des frontières. Des millions de Canadiens travaillent dans des industries liées au tourisme et, selon Statistique Canada, la part du tourisme dans le PIB est de 1,7 %.

Les conclusions du World Travel & Tourism Council’s (WTTC) indiquent également que la contribution du secteur du voyage et du tourisme au PIB du Canada a diminué de 59,2 milliards de dollars en 2020. Pourtant, nous n’avons pas reçu les éléments fondamentaux dont notre secteur industriel a besoin pour survivre. Les membres de l’ATOQ et CATO ont besoin de la prolongation de la SSUC à 75 % jusqu’à la fin décembre 2021 ainsi que le maintien du programme de soutien au loyer (AUCLC).

Source : ATOQ