22 juillet 2021 – Le dépistage de la COVID-19 doit être plus accessible, déclare l’IATA, ajoutant que les gouvernements devraient envisager d’autoriser l’utilisation de tests antigéniques plutôt que de tests PCR plus coûteux.
Selon l’enquête la plus récente de l’IATA auprès des voyageurs, 86 % des personnes interrogées sont prêtes à se faire dépister. Toutefois, 70 % d’entre eux estiment que le coût du test constitue un obstacle important au voyage, tandis que 78 % pensent que les gouvernements devraient prendre en charge le coût des tests obligatoires.
« L’IATA soutient le test de COVID-19 en tant que moyen de rouvrir les frontières aux voyages internationaux. Mais notre soutien n’est pas inconditionnel », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA. « En plus d’être fiables, les tests doivent être facilement accessibles, abordables et adaptés au niveau de risque. Or, trop de gouvernements ne répondent pas à tous ces critères ou à certains d’entre eux. »
M. Walsh a ajouté que le coût des tests varie considérablement d’une juridiction à l’autre, sans grand rapport avec le coût réel de la réalisation du test.
« Le Royaume-Uni est l’exemple type des gouvernements qui ne parviennent pas à gérer correctement les tests. Au mieux, ils sont chers, au pire, ils sont exorbitants. Et dans les deux cas, il est scandaleux que le gouvernement applique la TVA », a-t-il déclaré.
La nouvelle génération de tests rapides coûte moins de 10 dollars par test. À condition qu’un test de confirmation par PCR soit administré en cas de résultats positifs, les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considèrent le test antigène Ag-RDT comme une alternative acceptable au test PCR. Et lorsque le test est obligatoire, le Règlement sanitaire international (RSI) de l’OMS stipule que ni les passagers ni les transporteurs ne devrait avoir à prendre en charge le test.
L’IATA ajoute que les tests doivent être adaptés au niveau de la menace. Par exemple, au Royaume-Uni, les dernières données du National Health Service sur le dépistage des voyageurs à l’arrivée montrent que plus de 1,37 million de tests ont été effectués sur des voyageurs en provenance de pays en « orange ». Seulement 1 % des tests ont été positifs sur quatre mois. Pendant ce temps, près de trois fois ce nombre de cas positifs sont détectés chaque jour dans la population générale.
« Les données du gouvernement britannique confirment que les voyageurs internationaux ne présentent que peu ou pas de risque d’importer la COVID-19 par rapport aux niveaux d’infection existants dans le pays », a ajouté M. Walsh. « Le gouvernement britannique devrait donc au moins suivre les recommandations de l’OMS et accepter des tests antigéniques rapides, abordables et efficaces, avec un test PCR de confirmation pour les personnes dont le test est positif. Cela pourrait permettre aux personnes non vaccinées d’avoir accès aux voyages. »
« Notre dernière enquête confirme que le coût élevé des tests pèsera lourdement sur la reprise des voyages. Il n’est pas logique que les gouvernements prennent des mesures pour rouvrir les frontières si ces mesures rendent le coût du voyage inabordable pour la plupart des gens. Nous avons besoin d’un redémarrage qui soit abordable pour tous », a déclaré M. Walsh.
L’IATA recommande également aux gouvernements d’adopter les recommandations de l’OMS pour envisager d’exempter les voyageurs vaccinés des exigences en matière de tests.
Source : Groupe Travelweek/Profession Voyages