Désormais présent sur 36 villes des États-Unis avec 150 liaisons aériennes annuelles et saisonnières, le transporteur à bas tarifs Breeze Airways s’attaque au marché canadien en exploitant une première desserte tout près de la frontière, trois fois par semaine.
Bien connu à Montréal, l’aéroport de Plattsburgh (alias « l’aéroport américain des Montréalais ») n’est situé qu’à une centaine de kilomètres de la métropole québécoise et il compte déjà parmi les options aériennes abordables pour les voyageurs du sud-ouest de la province. « Plattsburgh devient notre quatrième aéroport dans l’État de New York, mais le premier à offrir un pouvoir d’attraction international, dit David Neeleman, PDG et fondateur de Breeze Airways.
Bien connu dans l’industrie, David Neeleman est aussi le fondateur de JetBlue Airways et le co-fondateur de WestJet. En 2021, il lançait Breeze Airways, un transporteur à bas tarifs qui se définit comme étant le seul « NLCC » (« Nice Low Cost Carrier ») des États-Unis et qui n’a cessé, depuis, de prendre de l’expansion.
Comme d’autres transporteurs de sa catégorie, Breeze met l’accent sur l’efficacité et les tarifs abordables en utilisant des aéroports secondaires pour réduire ses coûts d’exploitation. Fidèle à son modèle d’affaires, l’entreprise n’offre aucune commission et elle écoule ses billets uniquement en vente directe par le biais de son site flybreeze.com et de son application.
Pour cette nouvelle desserte, Breeze déploiera des Airbus A220-300 (ex-Bombardier C-Series) dotés de trois catégories de sièges, dont « Breeze Ascent », avec dossier inclinable, espacement de 39 po. et largeur de 20,5 po. ainsi que des collations et des boissons gratuites (alcool compris) offertes à bord.
Une saine concurrence
Bien au fait des habitudes des voyageurs canadiens en raison de ses années passées chez WestJet, David Neeleman se dit convaincu qu’il y aura toujours une demande pour les dessertes floridiennes à partir d’aéroports secondaires comme celui de Plattsburgh. Le PDG envisage aussi des liaisons internationales, y compris au Mexique et au Canada – il apprécie particulièrement Montréal –, et il s’attend à recevoir le feu vert de la FAA à cet égard, d’ici la fin de l’année. Cela dit, même avec ces approbations, il faudra que les coûts d’exploitation de ces dessertes lui soient favorables pour les entamer.
C’est d’autant plus vrai que la concurrence se fait toujours plus féroce dans les cieux canadiens, par les temps qui courent, avec tous ces nouveaux joueurs que sont Flair, Lynx et autres Arajet. « C’est toujours sain, la concurrence, ça engendre des baisses de tarifs, estime Neeleman, qui se dit convaincu du succès de sa nouvelle desserte, même si d’autres avant lui ont baissé les bras.
Avant la pandémie, le transporteur à très bas prix Spirit Airlines avait lui aussi commencé à desservir Orlando depuis Plattsburgh, mais il avait abandonné cette liaison en pleine pandémie sans la rétablir par la suite. Comment Breeze Airways espère-t-elle réussir là où Spirit a jugé que le jeu n’en valait pas la chandelle?
« Notre modèle d’affaires est différent de celui de Spirit Airlines, explique David Neeleman. Nous vendons davantage de sièges en forfaits et nos avions sont plus petits, donc plus faciles et plus rapides à remplir ». Breeze propose en effet à ses clients trois catégories de sièges avec options à la carte (« Nice, Nicer et Nicest »), incluant ou non divers avantages pour un prix unique (avec ou sans bagages en soute, avec de meilleurs sièges, avec embarquement prioritaire, etc.)
Si tout se déroule comme prévu, David Neeleman ne se limitera pas à la Floride et il entamera d’autres dessertes depuis Plattsburgh. « Orlando n’est que le début pour nous et nous prévoyons ajouter plusieurs autres destinations à partir de cet aéroport, dans un proche avenir ».
Pour l’instant, Breeze Airways possède 32 appareils de 108 à 137 places – 15 A220 et 17 Embraer 190/195 –, mais 5 autres A220 sont attendus d’ici la fin de l’année. Le transporteur a aussi placé une commande de 80 A220 supplémentaires, avec une option pour 40 autres. « Dès que nous aurons obtenu le feu vert de la part de la FAA pour exploiter des vols à l’international, tout sera possible! », conclut David Neeleman.
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Disponibles trois fois par semaine (le mardi, le jeudi et le dimanche), les vols Plattsburgh-Orlando sont offerts à un prix de départ de 80 $ CAD (59 $US) par segment de vol, et ce jusqu’au 18 septembre, pour des voyages à compléter au plus tard le 30 avril 2024.
Le tarif promotionnel ne s’applique qu’aux nouvelles réservations. À noter que certains vols et/ou jours de voyage peuvent ne pas être disponibles.
Faits à noter : aucuns frais de modification ou d’annulation ne sont exigés jusqu’à 15 minutes avant le départ, et les passagers ont droit jusqu’à 24 mois de crédit de vol réutilisables.
Info : flybreeze.com