On le sait, le sud de l’Espagne a de plus en plus la cote auprès des adeptes de séjours de longue durée. Voici trois arrêts – ou camps de base – à ne pas y manquer.
Bella Marbella
Attirés par un climat doux, des plages honnêtes et le plus haut taux d’ensoleillement d’Europe continentale – 325 jours par année –, des contingents de villégiateurs affluent à Marbella pour passer l’hiver, chaque année, mais d’autres ne sont que de passage pour profiter de la douceur des lieux.
Bordée par un mince liseré sablonneux, cette station balnéaire s’étire au pied du massif de la Sierra Blanca. Flanquée d’une promenade maritime de plusieurs kilomètres de longueur, elle est jalonnée de cervecerias (brasseries), de chiringuitos (bars-restos de plage) et de terrasses animées, protégées du soleil par des allées de palmiers. Plus on l’emprunte vers l’ouest, plus on se rapproche du fief des plaisanciers, dont les yachts opulents occupent le chic port de Puerto Banus.
Au-delà des hôtels qui dominent la mer, et en marge du Jardin de las Eculturas où sont exposées des répliques d’œuvres de Dali, un élégant petit centre historique émerge. Piqué de placettes débordantes de fleurs ou plantée d’orangers, il incite à la flânerie avec son lacis de ruelles fleuries, ses façades du 16e s. et ses jolis auvents.
Malaga la muséale
Plus qu’un passage obligé pour vols nolisés, la dynamique capitale de la Costa del Sol est devenue un pétulant pôle culturel et compte une trentaine de musées et lieux dédiés aux arts. Outre le surprenant Musée interactif de la musique, la ville compte l’avant-gardiste Centre Pompidou (alias El Cubo) et son épatante collection d’art moderne (Kandinski, Magritte, Saura…), le Museo d’art russe Roso, qui loge entre des murs au style sévillan, mais aussi le Musée du vin de Malaga. Qui sait que la tradition vinicole, introduite par les Phéniciens dans l’antique Malaka, y est ici l’une des plus anciennes du monde?
Né à Malaga en 1881, Pablo Picasso y a vécu jusqu’à l’âge de 10 ans. En 2003, cinquante ans après son décès, on y inaugurait le musée qui porte aujourd’hui son nom. Aménagé dans un ancien palais, il présente plus de 230 de ses œuvres regroupées par thématiques, formant un édifiant parcours recensant près de 80 années de création.
À l’extérieur, une statue en bronze du peintre trône sur la Plaza de la Merced, ajoutant une touche de couleur à une place qui en compte beaucoup, tant sur les volets des fenêtres que dans les plats de ses terrasses où se bousculent tapas, ajoblanco (soupe de mie, d’amandes et d’ail), gambas pil-pil (crevettes épicées) et autres rabo de toro (ragoût de queues de taureau).
Un peu en dehors de Malaga, le Jardin botanico historico, inauguré en 1885, présente pour sa part un enchevêtrement de palmiers, de baobabs, de bambous et de 2000 végétaux provenant d’un peu partout dans le monde, dont de splendides spécimens floraux. Mais des fleurs, on en trouve aussi à profusion à Mijas.
Magique Mijas
S’il est un village à ne pas manquer sur la Costa del Sol, c’est bien celui-ci. Situé à 30 minutes de route de Marbella, ce mignon bled éclatant de blancheur est sillonné de ruelles reliées par des escaliers qu’on n’en finit plus de vouloir emprunter. Du haut de son immaculée joliesse, Mijas embrasse le tracé d’une ancienne forteresse arabe et il domine de loin la Méditerranée.
Entre deux gracieuses fenêtres de fer forgé, aux côtés de pots à fleurs aussi bleus que dans les Cyclades, les cascades de bougainvillées déferlent et les lauriers-roses trouvent leur chemin dans les murs des maisons basses.
Au bout des pavés d’une ruelle en cul-de-sac, de gros minets se chauffent au soleil; près de la fontaine de la place centrale, les tables attendant les clients en quête d’une horchata ou d’un xérès. Et si le soleil cogne trop dur, on peut encore se réfugier au Centro de Arte Contemporáneo, qui abrite une vaste collection de céramiques de Picasso – encore lui…
Pratico-pratique
- L’aéroport de Malaga-Costa del Sol est relié à Montréal à l’année par Air Transat, en vols sans escale.
- Inauguré en 2022, le Club Med Magna Marbella forme une très bonne base pour rayonner dans la région. Conçu pour la famille (mais pas que) avec 4 clubs pour enfants, 5 piscines et 25 sports et activités inclus – dont une école de cirque –, il est fort stylé et offre une fine gastronomie ainsi qu’un service impeccable, le tout en français et à 5 minutes de voiture de la vieille ville et de la mer.
- À lire sur place ou avant le départ : Andalousie, Guide Évasion – Hachette Tourisme, 2021, 320 p.
Info : spain.info/fr et andalucia.org/fr