En réaction aux résultats financiers positifs d’Air Canada, et à l’approche de la fin de la période de conciliation, le syndicat des pilotes envisage une grève le mois prochain.
Mercredi dernier, Air Canada a dévoilé un bénéfice ajusté avant intérêts, impôts et dotation aux amortissements (BAIIDA) de 914 millions de dollars, ainsi qu’un flux de trésorerie net de ses activités d’exploitation de 1,507 milliard de dollars depuis le début de l’année.
Si la demande reste vigoureuse et que la capacité est ajustée continuellement, Air Canada devrait dégager un BAIIDA de plus de 3,0 milliards de dollars pour toute l’année 2024, estime l’ALPA (Air Line Pilots Association), le syndicat qui représente les pilotes du transporteur.
De tels résultats ont fait réagir l’ALPA, qui mène des négociations contractuelles avec le transporteur depuis juin 2023. Ses pilotes prennent présentement part à une conciliation fédérale qui se terminera le 26 août, date à laquelle débutera une période de réflexion de 21 jours.
Si un nouveau contrat n’est pas conclu entre les deux parties d’ici la fin de la période de réflexion, les pilotes seront légalement en droit de se mettre en grève dès le 17 septembre 2024.
La grève, dernier recours
« Nous voulons conclure une entente avec Air Canada pour éviter une grève, assure la première officière Charlene Hudy, présidente du Conseil exécutif supérieur d’Air Canada ALPA. Mais la direction continue de nous y pousser en faisant la sourde oreille à nos besoins en ce qui concerne une rémunération équitable, des prestations de retraite respectables et des améliorations à la qualité de vie. »
« Les pilotes d’Air Canada sont encore à la traîne de leurs pairs de l’industrie pour ce qui est de la rémunération totale, ces derniers gagnant bien plus en pilotant les mêmes appareils sur les mêmes liaisons », poursuit Charlene Hurdy. Cette disparité est inacceptable et doit être réglée.
« L’incapacité qu’a Air Canada d’améliorer les salaires et les conditions de travail de ses pilotes nuira à la capacité qu’a la direction d’attirer et de retenir des pilotes, ce qui aura une incidence négative sur les futurs plans de croissance de la Société », de conclure Charlene Hudy.