17 mai 2021 – La loi américaine sur la relance du tourisme en Alaska est sur le point de devenir une réalité.
Si il pourrait s’agir d’une bonne nouvelle pour les compagnies de croisière américaines qui cherchent à sauver la saison des croisières en Alaska de l’été 2021, cela pourrait être une mauvaise nouvelle pour les villes portuaires canadiennes et autres activités touristiques canadiennes qui dépendent de la saison des croisières en Alaska.
Ce n’est pas encore officiel, et la loi ne permet qu’une exemption temporaire pour le moment. Mais comme l’ACTA l’a souligné il y a quelques mois, lorsqu’elle s’est prononcée contre la loi avec la Tourism Industry Association of British Columbia (TIABC) et d’autres, les mesures temporaires ont tendance à devenir permanentes.
L’Alaska Tourism Recovery Act est une loi qui a été mise en place par les sénateurs américains Lisa Murkowski et Dan Sullivan, en mars 2021. Si elle est adoptée, cette loi permettra aux navires de croisière américains de se rendre en Alaska sans devoir faire escale au Canada.
Les navires non immatriculés aux États-Unis ne peuvent pas embarquer et débarquer des passagers dans plus d’un port américain, sauf si l’itinéraire comprend également un port étranger. Pour les croisières en Alaska, les « ports étrangers » ont toujours été canadiens. Tout cela fait partie de la loi américaine sur les services des navires à passagers (Passenger Vessel Services Act, PVSA).
Selon les rapports publiés la semaine dernière dans l’Anchorage Daily News, le Sénat américain a adopté l’Alaska Tourism Recovery Act. Si la proposition est approuvée par la Chambre des représentants et signée par le président Biden, les navires de croisière pourraient se rendre en Alaska cet été et contourner complètement le Canada.
La loi ne prévoit qu’une exemption temporaire, jusqu’en février 2022, date à laquelle l’interdiction canadienne des navires de croisière, prolongée d’un an en février 2021 par le ministre des transports Omar Alghabra, doit expirer.
Il s’agit de la seule lueur d’espoir pour les villes portuaires canadiennes comme Vancouver et Victoria, ainsi que pour les entreprises touristiques canadiennes, grandes et petites, qui dépendent fortement de l’argent que rapporte la saison des croisières en Alaska.
Source : Groupe Travelweek/Profession Voyages
Traduction : Emmanuelle Bouvet