Les Canadiens devraient s’interroger sur les nouvelles exigences du gouvernement, selon Barret Armann

12 janvier 2021 — Le chef de la section locale 7378 de l’Unifor qualifie de “balivernes frontalières” les nouvelles mesures COVID-19 du gouvernement fédéral pour les voyageurs internationaux.

Barret Armann, président et pilote de la section locale 7378 de l’Unifor, souligne que la nouvelle règle – exigeant un test PCR négatif pour tous les passagers à l’arrivée, en plus de la quarantaine de 14 jours – signifie que les Canadiens symptomatiques dont le test COVID-19 est positif seront désormais soumis à moins de restrictions qu’un voyageur international asymptomatique dont le test est négatif.

“Ce gouvernement libéral met en place à la hâte une politique frontalière basée sur des balivernes bureaucratiques”, explique M. Armann. “Comment se fait-il qu’un Canadien symptomatique qui a été testé positif au Covid-19 soit traité comme une menace moindre et soit soumis à moins de restrictions qu’un voyageur international qui n’a même pas reniflé et dont le résultat du test est négatif? La propagation communautaire représente la majorité des cas de COVID au Canada, mais on ne peut pas le savoir en comparant les politiques gouvernementales côte à côte”.

Le syndicat des pilotes invite les Canadiens à s’interroger sur la logique des nouvelles mesures du gouvernement.

Depuis le 7 janvier, tous les voyageurs internationaux doivent fournir la preuve d’un test PCR négatif dans les 72 heures avant leur entrée au Canada.

Les Canadiens symptomatiques positifs au test COVID doivent s’isoler pendant une période d’au moins 10 jours. Comme le souligne M. Armann, il n’est pas nécessaire de fournir un plan de quarantaine, bien que certaines provinces effectuent un suivi téléphonique.

Les Canadiens asymptomatiques ne sont pas admissibles aux tests dans la plupart des provinces. Ceux qui remplissent les conditions requises pour le test peuvent mettre fin à leur auto-isolement soit immédiatement après avoir reçu un résultat négatif, soit peu après l’arrêt des symptômes.

L’union note que cette situation contraste fortement avec celle de tous les voyageurs internationaux qui doivent désormais se soumettre à des tests, avoir un plan de quarantaine de 14 jours approuvé par le gouvernement, fournir des mises à jour régulières sur la surveillance des symptômes et faire l’objet d’un suivi téléphonique et en personne par des responsables gouvernementaux, même s’ils ne présentent aucun symptôme et ont reçu un résultat négatif au test COVID.

La section locale 7378 de l’Unifor renouvelle les appels qu’elle a lancés depuis septembre pour que le gouvernement fédéral remplace ce que la section appelle le “méli-mélo actuel de politiques frontalières” par un programme de tests à l’arrivée dans tout le pays qui reflète le succès du programme pilote en cours en Alberta qui permet aux voyageurs asymptomatiques de mettre fin à leur quarantaine après avoir reçu un résultat négatif au test Covid-19.

Le dépistage à l’arrivée au Canada par les Canadiens est le meilleur moyen de garantir l’exactitude et de saisir chaque cas de COVID-19 entrant dans notre pays. Un Canadien qui a présenté des symptômes peut retourner travailler dans une usine parmi des centaines d’autres après avoir reçu un résultat de test négatif, mais chaque voyageur doit rester chez lui pendant 14 jours? Où est la science ou la logique derrière tout cela? Étant donné le nombre de politiciens qui ont voyagé pendant les vacances, on peut dire sans risque qu’il n’y en a pas. Il est temps d’adopter une approche politique unique pour les frontières du Canada, fondée sur des tests à l’arrivée et des quarantaines raccourcies“, a déclaré M. Armann.

Dans son briefing quotidien du 21 décembre, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré qu’il en avait assez d’attendre que le gouvernement fédéral mette en place le test COVID-19 sur les passagers arrivant à l’aéroport Pearson, et s’est dit prêt à faire cavalier seul pour mettre en place les tests dans le plus grand aéroport du Canada, avec ou sans l’aide du gouvernement fédéral.

Source : Groupe Travelweek/Profession Voyages